En réponse à une question parlementaire de deux députés du LSAP, la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a indiqué que le montant des cotisations impayées du Centre commun de la Sécurité sociale est, pour l’année 2023, de 210 millions d’euros.
Au cours de ces trois dernières années, les différentes crises n’ont pas été sans conséquences sur la situation financière du Centre commun de la Sécurité sociale (CCSS). D’après Martine Deprez, en début d’année 2021, la CCSS « affichait un retard de paiement le plus élevé de son histoire ». Celui-ci était alors de 350 millions d’euros. La guerre en Ukraine et l’inflation ont également marqué la situation financière du Centre commun en 2022 et 2023. Malgré cela, le solde a pu descendre à 250 millions d’euros.
En 2023, grâce à l’abolition des avances réclamées mensuellement sur les extraits de compte, une mesure réclamée par le gouvernement, ce solde a de nouveau baissé et a été évalué à 200 millions d’euros. Récemment, la crise dans le secteur de la construction a entraîné une hausse des cotisations impayées globales. Au terme de l’année 2023, celles-ci ont été estimées à 210 millions d’euros. D’après la ministre de la Sécurité sociale, ce montant représente « 3 % des cotisations perçues sur toute l’année 2023 ».
Des retards de paiement nombreux dans le secteur de la construction
Selon les dernières chiffres, les secteurs économiques où les retards de cotisations impayées sont les plus importants sont : la construction (plus de 32 millions d’euros), l’hébergement et la restauration (environ 18 millions d’euros), les activités de services (environ 17 millions d’euros) et le commerce (environ 16 millions d’euros).
De plus, les sociétés en situation de faillite affichent un solde de cotisations impayées de 80 millions d’euros. Sans surprise, le secteur de la construction arrive en tête, secondé par celui de l’hébergement et de la restauration, puis par le transport et enfin par celui du commerce.