Dans un contexte économique difficile, le LCGB, l’Aleba et l’OGBL dénoncent les pratiques de certaines entreprises bancaires qui déguiseraient certains projets de licenciements afin de minimiser leurs coûts et éviter les conséquences d’un plan social.
«Ces méthodes soulèvent des questions éthiques et de responsabilité sociale.» LCGB, Aleba et OGBL dénoncent à l’unisson de nouvelles pratiques dans le secteur bancaire. Dans le viseur des trois syndicats : le déguisement de certaines procédures de licenciements collectifs afin d’en limiter les impacts pour l’entreprise.
D’après eux, plusieurs établissements du secteur financier, comme JP. Morgan SE-Luxembourg Branch, tentent de dissimuler la réalité des licenciements, notamment en faisant appel à l’outsourcing. Les licenciements sont ainsi confiés à un prestataire extérieur pour en minimiser les coûts. Selon les syndicats, cette attitude dénote d’un «mépris flagrant» pour les salariés. «En optant pour des indemnités dérisoires, ces banques tentent d’éviter les conséquences d’un plan social qui pourrait leur coûter beaucoup plus en termes de réputation et de responsabilité.»
Garantir «un traitement respectueux et équitable»
Les syndicats regrettent «ces économies à court terme au détriment de la dignité humaine.» Ils rappellent que le licenciement ne doit pas être utilisé à la légère et que tous les employés, souvent dans l’entreprise depuis de nombreuses années, méritent «un traitement respectueux et équitable.» Il doit rester un ultime recours et, quand il est inévitable, doit être géré de manière à limiter les conséquences sociales et financières sur les effectifs.
Plus de transparence sur ces méthodes est donc nécessaire selon le LCGB, l’Aleba et l’OGBL. Les banques doivent aussi «faire preuve de responsabilité sociale et mettre en place des mesures pour soutenir leurs employés, même dans les moments difficiles.» Pour y arriver, le dialogue social doit être au centre de la relation entre l’entreprise et ses collaborateurs qui doivent pouvoir faire entendre leurs préoccupations.