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Se former aux dangers d’internet


Au stand tenu par la police, les enfants ont pu tester leur agilité avant et après absorption d'alcool... virtuelle bien sûr! (photo: le Quotidien)

Mercredi s’est tenu le 6e DigiRallye. Une centaine d’enfants ont découvert au travers d’activités ludiques les risques liés aux nouvelles technologies.

L’ambiance était détendue, mais les enfants étaient néanmoins zélés en cette journée de vacances mercredi, au Forum Geesse-knäppchen, à Luxembourg.

Une centaine d’enfants des maisons relais de tout le pays ont en effet participé au DigiRallye, une journée d’activités ludiques et pédagogiques dont le but est de sensibiliser les plus jeunes aux risques inhérents aux nouvelles technologies, mais aussi leur donner le goût du digital et de l’informatique.

«Nous souhaitons faire passer trois messages grâce à cette rencontre», résume Jeff Kauffmann, responsable du DigiRallye. «Tout d’abord : internet ne relève pas de l’illusion ni de la magie, il y a des techniques et des infrastructures derrière. Ensuite, chacun est responsable de sa propre protection, de par son comportement. Enfin, internet se souvient de tout.»

Changer ses mots de passe régulièrement, reconnaître les fausses adresses (phishing mails), ne pas transmettre d’informations et images trop personnelles… Des réflexes à adopter dès le plus jeune âge. Les enfants présents ont en effet entre 8 et 12 ans.

Fausses identités et fausses informations

Atelier de cryptographie, montage photo, fabrication d’une montre connectée, tests d’agilité simulant une alcoolémie élevée… Les messages sont transmis au travers de jeux et de quiz. Et sont visiblement reçus 5 sur 5.

Alina, 9 ans, et son frère Nermin, 11 ans, participent tous deux pour la première fois au DigiRallye. «Les activités sont amusantes», déclare la fillette enthousiaste, encore peu habituée aux nouvelles technologies. «J’ai appris qu’il faut faire attention parce qu’on ne sait pas qui est vraiment derrière l’écran.»

Son grand frère est lui beaucoup plus aguerri. «On peut dire que je me sers très souvent d’internet», annonce-t-il non sans une certaine fierté. Il a manifestement la chance d’avoir une maman avertie.

«Je connaissais déjà certains risques car ma mère m’en a parlé. Je ne dois pas mettre de photos sur Facebook avec mon nom ni d’argent en ligne. Par contre, je ne savais pas que certains sites n’étaient pas vraiment sûrs : par exemple, qu’il y a des fausses informations sur Wikipédia.»

Le DigiRallye (dont la prochaine édition se tiendra en juillet) ne constitue qu’un premier contact, rappelle Jeff Kaufmann. «Bee Secure, qui organise le rallye, est une mission gouvernementale. Nous intervenons donc aussi dans les classes, sur demande, et d’office dès la 7e.»

  • Le fléau du cyberharcèlement

Impossible de ne pas aborder le sujet du cyberharcèlement lorsqu’on parle des nouvelles technologies. Le Kanner-Jungendtelefon a mené durant le DigiRallye un atelier intitulé «Baromètre de la violence».

À l’énoncé de certaines situations (recevoir tous les jours un message insultant par exemple), les enfants ont dû évaluer leur ressenti sur une échelle de 1 à 5 (de sans effet à très dur). «Notre atelier vise à faire comprendre deux choses : il faut réfléchir avant d’agir et tout le monde est différent.

Ce qui peut sembler une blague potache à l’un peut être vécu très durement par l’autre», explique Aline Hartz, psychologue. La psychologue l’atteste : «Le cyberharcèlement touche aussi des sujets très jeunes, d’à peine 8 ou 9 ans.

C’est d’autant plus dur aujourd’hui que le harcèlement dans la vie réelle est toujours combiné avec le harcèlement dans le virtuel. Il n’y a plus de répit, même chez soi.»

Tatiana Salvan

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