L’Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) menace de rompre les ponts avec la Caisse nationale de santé (CNS) et la ministre de la Santé, Martine Deprez. En cause, un «mépris» envers la profession et un manque d’actions pour remédier à des «problèmes structurels».
Ce sont nos confrères de la radio 100,7 qui ont révélé vendredi matin que le secteur des soins de santé risque un conflit majeur. Lors d’une assemblée générale extraordinaire, convoquée pour le 8 octobre, les membres de l’AMMD sont appelés à décider si la convention qui lie les médecins à la CNS doit être résiliée. Une telle décision serait «le meilleur moyen pour faire sortir le gouvernement de sa léthargie». L’objectif est de «provoquer» une «refonte en profondeur» du système en place.
Le fait que la ministre de la Santé, Martine Deprez, ait retardé un virage ambulatoire plus ambitieux et que le virage numérique peine toujours à être mis en œuvre témoignerait d’un «mépris» envers le corps médical. La CNS est accusée de bloquer une revalorisation des tarifs. Dans le même temps, l’AMMD fustige la revalorisation de la convention collective du secteur hospitalier. «Ces dépenses supplémentaires aggravent significativement le déficit structurel de la CNS, sans prévoir aucune amélioration tangible pour les patients», écrivait l’association à la mi-juillet.
Le 13 octobre, le comité quadripartite (gouvernement, syndicats, patronat et prestataires de santé) se réunira pour décider des mesures à prendre afin de stabiliser la situation financière de l’assurance maladie. Pour cette année 2025, les dernières prévisions font état d’un déficit de 132,6 millions d’euros.
Déi Lénk demande la convocation de la ministre Martine Deprez en commission parlementaire.