La plus grande fête foraine de la Grande Région s’est clôturée lundi soir, après 20 jours de festivités. Et pour les forains, cette édition 2023 surpasse largement celle de l’an passé.
La Schueberfouer aurait-elle retrouvé sa grandeur d’avant-covid? C’est en tout cas ce que laisse entendre le président des forains, Charles Hary, au moment de tirer le bilan, hier, de cette édition 2023. «On avait dû tout recommencer à zéro à cause de la crise sanitaire. Mais là, je dois dire qu’on repart sur du très haut niveau», annonce-t-il fièrement depuis sa cabine d’autos tamponneuses.
Ce lundi encore, à quelques heures de la clôture et du retour du traditionnel feu d’artifice qui manquait tant ces dernières années, les allées du champ du Glacis ne désemplissaient pas. Il faut dire que le soleil a joué sa part aussi, en offrant des journées particulièrement belles, voire… un peu trop. «On a souffert de la chaleur quand même. Il n’y avait pas grand-monde les après-midis, il faisait beaucoup trop chaud pour les familles», souligne Charles Hary.
Une chaleur estivale qui n’a toutefois pas empêché les visiteurs de venir en nombre, surtout le soir. «Nous avons eu beaucoup plus de visiteurs en soirée que les précédentes années», appuie Darius, serveur à la taverne Gambrinus. Un constat partagé par de nombreux forains, surtout dans la restauration. «Ça a très bien tourné, tout le monde est vraiment content», appuie le président des forains.
«Les transports en commun aident beaucoup»
Ce retour au niveau des années précovid (même si les chiffres officiels de fréquentation ne sont pas encore connus) s’expliquerait, selon plusieurs forains, par le développement accru des transports en commun dans la capitale.
«Je viens ici depuis 48 ans», explique Anthony, depuis son stand de peluches, «et je trouve que la Schueberfouer est idéalement située, en plein cœur de Luxembourg. Avec les bus et le tram, tout est fait pour attirer les gens, et ça marche.» L’an dernier, pas moins de 235 000 passagers étaient montés à bord du tramway pour aller et venir à la fête foraine. Un nombre qui devrait être similaire cet été, voire encore plus important. «Venir en tram est devenu une habitude. Vraiment, c’est rentré dans les mœurs», souligne aussi de son côté Charles Hary.
La Schueberfouer aurait donc enfin réussi à tourner la page de l’ère covid, qui avait mis un sérieux coup d’arrêt à la foire. La plus grande foire de la Grande Région sait se renouveler et offrir une parenthèse bienvenue aux habitants du Luxembourg et des frontières.
«Ici, on retrouve quelque chose que nous avons perdu en France, notamment : l’envie de la municipalité d’offrir une belle fête foraine à ses habitants. On se sent soutenus, on voit que tout est mis en place pour faire venir le plus de monde possible, et c’est quelque chose que l’on ne retrouve pas ailleurs», appuie Anthony, qui partira sillonner le Grand Est pour d’autres fêtes dans quelques semaines avant de revenir pour une nouvelle édition de la Schueberfouer, le 23 août 2024.
Deux événements ont marqué cette édition
Un «Schueber baby» – Pour la première fois dans l’histoire de la Schueberfouer (elle existe depuis l’an 1340, faites le calcul!), un bébé a vu le jour en plein cœur de la fête foraine, le samedi 2 septembre. Un heureux événement qui a particulièrement marqué les forains et visiteurs. «Nous sommes en train de prendre contact avec la famille pour lui offrir un petit quelque chose», confie Charles Hary avec le sourire.
Deux pannes impressionnantes – Plus de peur que de mal. Le Wilde Maus XXL a subi quelques problèmes techniques durant ces vingt jours de fête. Les wagons se sont arrêtés à plus de 30 mètres de haut, immobilisant leurs passagers durant près de 45 minutes. L’incident est survenu à trois reprises, sans que les secours soient appelés systématiquement. «Ce n’est pas si grave, ce sont des choses qui arrivent», tempère le président des forains. «Des moteurs qui se bloquent, ce n’est pas si rare. Il n’y a aucun problème de sécurité, chaque manège est contrôlé tous les matins avant l’ouverture des portes de la Schueb», rassure-t-il.