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Sauver des vies ou des emplois ? « Un faux dilemne »


"La crise sanitaire mondiale et le sort de l'économie mondiale sont indissociables", soulignent l'OMS et le FMI. (illustration AFP)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds monétaire international (FMI) ont appelé vendredi les pays à « combattre la pandémie » pour pouvoir relancer l’économie, sans avoir à choisir entre les vies et les emplois.

Dans une tribune publiée par le quotidien britannique The Telegraph, les patrons de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et du FMI, Kristalina Georgieva, assurent que le monde ne doit pas avoir à choisir entre « sauver des vies ou des emplois ». « Au premier abord », expliquent-ils, il semble qu' »il y a un compromis à faire : soit sauver des vies, soit sauver des moyens de subsistance ». Mais, affirment-ils, « il s’agit d’un faux dilemme » car « il est indispensable de maîtriser d’abord le virus pour sauver les moyens de subsistance ».

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 53 000 morts dans le monde depuis son signalement fin décembre par la Chine, et a mis à l’arrêt des pans entiers de l’économie, avec la moitié de la population mondiale appelée ou contrainte à rester confinée. « La crise sanitaire mondiale et le sort de l’économie mondiale sont indissociables. La lutte contre la pandémie est une nécessité pour que l’économie puisse rebondir », assurent les chefs de l’OMS et du FMI.

Les dépenses de santé à mettre « en tête de la liste »

Depuis l’apparition de la maladie, les pays ont multiplié les demandes de financement auprès du FMI. Jamais, en 75 ans d’histoire de l’institution, autant de pays – 85 jusqu’à présent – n’ont eu besoin d’un financement d’urgence du FMI, indique Kristalina Georgieva. Alors que les pays commencent à recevoir ces fonds, l’OMS et le FMI appellent les dirigeants à « placer les dépenses de santé en tête de la liste des priorités ».

« Comme nous travaillons tous ensemble, avec peu de temps et des ressources limitées, il est essentiel que nous nous concentrions sur les bonnes priorités pour sauver des vies et des moyens de subsistance », soulignent Tedros Adhanom Ghebreyesus et Kristalina Georgieva. « En cette heure parmi les plus sombres de l’humanité, les dirigeants doivent se mobiliser dès maintenant pour les personnes vivant dans les marchés émergents », concluent-ils.

LQ/AFP