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Santé, logement, sécurité : les dix priorités du budget 2025


Le ministre CSV, Gilles Roth, a présenté les grandes lignes du budget ce mercredi matin à la Chambre. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

Ce mercredi 9 octobre, le ministre des Finances, Gilles Roth, a présenté à la Chambre des députés le budget de l’État 2025. Voici les principaux points à retenir.

Si le budget 2025 s’inscrit dans un contexte géopolitique incertain, notamment avec la guerre en Ukraine, la montée du populisme en Europe ou encore la situation chaotique au Proche-Orient, le ministre des Finances s’est montré confiant en l’avenir, ce mardi matin, devant les députés à la Chambre.

Dix priorités ont été détaillées pour l’année à venir

👊 La lutte contre la pauvreté constitue «l’une des priorités absolue du gouvernement» a d’emblée rappelé Gilles Roth. Il a ainsi évoqué les transferts sociaux, qui pointent toujours à 47 % des dépenses de l’Administration centrale. 15 % du budget sont réservés aux systèmes de pension. La participation de l’État à la caisse de pension s’établit à 2,7 milliards d’euros, soit +5 % par rapport à 2024.

🏠 Le logement : avec plus d’offres, «surtout au niveau des logements abordables»

  • Les dépenses du Fonds spécial pour le logement abordable augmentent de +130 millions d’euros par rapport au budget 2024.
  • Sur la période 2025-2028, 2 milliards d’euros seront investis dans la réalisation de logements abordables.
  • Dans le cadre du programme d’acquisition VEFA d’une enveloppe totale de 480 millions d’euros, 152 logements ont pu être acquis jusqu’à septembre 2024.
  • Nouveauté : les frais d’enregistrement dans le cadre de l’acquisition d’un bien immobilier – existant ou nouveau, seront réduits de moitié entre le 1er octobre 2024 et le 30 juin 2025.

🧑‍🏫 L’éducation, avec un budget pour le ministère de l’Éducation nationale qui augmente de 330 millions d’euros à plus de 4,4 milliards d’euros.

🛒 L’emploi et le pouvoir d’achat, «pour de meilleures conditions de travail et en soutien aux familles»

  • Avec des revenus nets plus importants grâce notamment à une réduction moyenne de la charge fiscale de 17,4 % depuis le 1ᵉʳ janvier 2024.
  • La Caisse pour l’avenir des enfants apporte un soutien financier aux familles de plus de 1,5 milliard d’euros.
  • Des dépenses du Fonds pour l’emploi à hauteur de 1,2 milliard d’euros. +35 millions d’euros par rapport au budget 2024.

🛤️ Pour la mobilité, avec notamment des investissements dans le rail :

  • Les recettes du Fonds du rail augmentent de 605 millions d’euros en 2024 à 780 millions d’euros en 2028 (environ +30 %).
  • Le financement de l’État des bus RGTR, TICE et CFL s’élève à environ 390 millions d’euros en 2025.
  • 82 millions d’euros pour le transport de personnes à besoins spécifiques. Un transport scolaire pour 53 millions d’euros.

🚗 Sur les routes, la dotation du Fonds des routes augmente de 395 millions d’euros en 2025 à 480 millions d’euros en 2028. (+22%)

🏘️ Dans les bâtiments publics, parmi les investissements prioritaires, citons les lycées à hauteur de 740 millions d’euros au cours des 4 années prochaines.

🧑‍⚕️La santé reste aussi un facteur important, avec notamment un investissement dans les hôpitaux du pays : l’enveloppe du Fonds hospitalier augmentera ainsi de +21 % à 156 millions d’euros. En 2025, des dépenses substantielles sont prévues pour le nouveau CHL, le Südspidol et l’extension du service des urgences du CHdN.

♻️ Au niveau de l’énergie, le climat et l’environnement, en 2025, les investissements s’élèveront à plus de 510 millions d’euros.

💶 Pour la Place financière, le gouvernement entend «rétablir la compétitivité» de l’économie et «renforcer l’attractivité» de la Place.

  • 52 millions d’euros seront investis dans le développement de nos zones d’activités économiques en 2025. 172 millions d’euros sur la période 2025-2028;
  • Mise en œuvre du plan national d’énergie et du climat s’élèvera à 1,3 milliard d’euros sur quatre ans dont 174 millions d’euros à disposition du ministère de l’Économie ;
  • Soutien financier à deux projets de production d’hydrogène à hauteur de 110 millions d’euros sur dix ans;
  • Augmentation des dépenses du Fonds de l’innovation d’environ 23 millions d’euros;
  • Participation au projet IRIS à hauteur d’environ 155 millions d’euros sur 25 ans;
  • 272 millions d’euros pour l’agriculture.

💻 Le gouvernement veut aussi continuer d’investir dans la modernisation du pays en mettant l’accent sur :

  • la digitalisation :
    • 282 millions d’euros de dépenses en 2025 pour l’ensemble des ministères et administrations de l’État;
    • Une enveloppe de 700 millions d’euros pour le CTIE au cours des prochaines années;
    • 8,7 millions d’euros sur 4 ans pour la plateforme nationale d’échange de données;
    • 7,9 millions d’euros pour la stratégie nationale e-Santé.
  • des communes performantes :
    • Un fonds de dotation globale des communes qui monte à 3,2 milliards d’euros. +119 millions d’euros par rapport à 2024,
    • Augmentation de 69,5 millions d’euros des crédits pour soutenir les communes lors des investissements dans les infrastructures de base.

👮🧑‍🚒 Un accent est mis aussi sur la sécurité : la dotation du CGDIS augmente de 40 millions d’euros en 2025, tandis que les dépenses courantes (sans frais de personnel) de la police s’élèvent à 63 millions d’euros, soit +4 millions d’euros.

À noter également

Des tendances positives pour l’an prochain

«Garder le cap sur demain». Voilà l’objectif du ministre CSV, qui a détaillé son plan d’action pour l’an prochain. Après une récession en 2023 (-1,1 % du PIB), le Statec note pour le Luxembourg une progression du PIB de +1,5 % en 2024 et de +2,7 % en 2025.

L’inflation régresse pour s’établir à 2,3 % en 2024. Une inflation pour la zone euro en recul à +1,8 % en septembre dernier en comparaison annuelle. Une politique monétaire plus accommodante se profile donc à l’horizon.

Ces tendances positives ne se répercutent pas (encore) sur les statistiques de l’emploi. C’est ainsi qu’il est prévu que la croissance de l’emploi se tassera à 0,9 % en 2024 et que le taux de chômage progressera à 6 % en 2025.

Recettes et dépenses de l’Administration centrale

Les recettes de l’Administration centrale progressent de 1,5 milliard d’euros (+5,2 %) par rapport à 2024 pour s’établir à 29,6 milliards d’euros.

Les dépenses de l’Administration centrale se chiffrent à 30,9 milliards d’euros (+1,4 milliard d’euros ou +4,5 % par rapport à 2024).

L’objectif est donc atteint pour le ministre des Finances : «L’«effet ciseaux» est désormais positif avec des recettes qui progressent plus vite que les dépenses en 2025».

Déficit de l’Administration centrale

Pour 2025, le déficit de l’Administration centrale s’élève à -1,29 milliard d’euros. Il s’agit d’une amélioration du solde de plus de 500 millions d’euros par rapport aux projections pour 2025 inscrites dans le pluriannuel 2024.

Déficit au niveau des Administrations publiques

Malgré l’amélioration du déficit de l’Administration centrale et un solde positif des Administrations locales, le solde des Administrations publiques reste négatif sur toute la période 2025-2028.

Dette publique

Si la dette publique a progressé de +6,6 % du PIB entre 2018 et 2023, elle se tasse à 27,5 % du PIB en 2024 et 2025 pour amorcer une trajectoire descendante jusqu’en 2028.

Un commentaire

  1. onzième priorité
    madame la ministre des malades , madame martine deprez , sera obligée de répondre aux lettres quelle à reçu et qui étaient par recommandé avec accusé de réception ma lettre du 3/9/24 attend toujours une réponse

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