Un enfant de deux ans a été hospitalisé récemment au Luxembourg, mais son état est désormais stable.
Cet été, la région de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale en Allemagne a connu une augmentation des cas contaminés à l’Escherichia Coli Entérohémorragique (EHEC). Fin août, parmi les 14 enfants touchés, six ont développé une forme grave de la maladie, avec un syndrome hémolytique et urémique pouvant entraîner une insuffisance rénale. Trois d’entre eux ont été placés sous dialyse. Au même moment, en Belgique, dans plusieurs établissements pour personnes âgées, quelque 20 pensionnaires ont été infectés. Quatre au moins sont décédés.
Cette situation a alerté le député Claude Haagen (LSAP) qui a alors voulu savoir quelle était la situation au Luxembourg. La ministre de la Santé, Martine Deprez, lui a répondu, dressant un état des lieux. Du début de l’année jusqu’au 26 septembre, 35 déclarations d’infections à E. coli producteurs de toxine de Shiga ont été recensées par les laboratoires de biologie médicale.
Parmi ces cas, cinq étaient bien infectés à la bactérie EHEC. Un enfant de deux ans a d’ailleurs développé un syndrome hémolytique et urémique, nécessitant une hospitalisation au CHL. Son évolution est jugée «favorable à ce jour», précise encore la ministre.
Dans la suite de sa réponse, la ministre assure que la Direction de la santé suit «de près l’évolution des infections en Europe», via des plateformes européennes coordonnées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Des liens épidémiologiques plausibles entre le cas luxembourgeois et ceux observés outre-Rhin sont actuellement à l’étude. Jusqu’à présent, «aucun produit n’a pu être identifié comme source des cas en Allemagne ou au Luxembourg».
À ce jour, aucun produit contaminé destiné aux enfants n’a été signalé au Luxembourg, ajoute Martine Deprez.
En cas d’identification d’une source alimentaire, des mesures rapides seraient activées en collaboration avec l’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA), assure la ministre. Retrait et rappel des produits concernés, information du public et renforcement de la surveillance microbiologique sont prévus.