Santé au Luxembourg : le nombre d’IST en hausse de 23,7% entre 2021 et 2022

Inciter à l’utilisation du préservatif et à un dépistage régulier, voici les objectifs du ministère de la Santé qui lance, ce lundi, la nouvelle campagne de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) .

Entre 2021 et 2022, le nombre d’IST (chlamydia, gonorrhée, syphilis) déclarées au Luxembourg est passé de 1 755 cas à  2 171, soit une impressionnante augmentation de 23,7%. La plupart des IST ne provoquant peu ou pas de symptômes, une personne peut être infectée et contagieuse sans le savoir. La réalité derrière ces chiffres communiqués par le ministère de la Santé peut donc s’avérer bien plus conséquente.

Afin d’atténuer cette évolution, le ministère lance, comme chaque année, une campagne de communication pour sensibiliser la population, et notamment les jeunes, à se protéger contre les infections sexuellement transmissibles. Celle-ci a pour thème la protection, avec comme slogan «Protection is good for us». À partir de ce lundi 8 mai, des messages seront publiés sur les réseaux sociaux et pendant trois mois, jusqu’à juillet, des actions sur le terrain auront lieu dans plusieurs villes du pays.

Si elles ne sont pas prévenues ou reconnues à temps et traitées, les IST peuvent avoir de graves conséquences. Une infection au VIH entraîne le sida, un papillomavirus peut déclencher certains cancers ou des infections à chlamydias peuvent rendre infertile. « Notre but est d’informer sur les risques liés aux rapports sexuels non protégés et d’encourager les jeunes à adopter des comportements sexuels responsables », souligne Paulette Lenert, la ministre de la Santé.

Le ministère rappelle qu’il existe des gestes simples pour se protéger, et il est recommandé d’appliquer les mesures suivantes qui permettent d’éviter la transmission des IST :

• Se faire vacciner contre le HPV et les hépatites A et B.
• Utiliser d’un préservatif pour chaque rapport sexuel et avec chaque partenaire dont on ne connait pas le statut infectieux.
• Faire un dépistage des IST et du VIH de manière régulière si on a plusieurs partenaires.
• Faire un dépistage des IST et du VIH si on souhaite arrêter le préservatif avec un partenaire régulier.
• Prendre et suivre jusqu’au bout les traitements prescrits par son médecin.
• Prévenir son ou ses partenaire(s) afin qu’il(s) ou elle(s) puisse(nt) également se faire dépister et traiter le cas échéant.
• Ne pas partager une seringue ou du matériel de sniff.

En cas de doute ou de question, il est recommandé d’en parler à son médecin traitant.