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Sans surprise, la ligne transfrontalière vers Metz est la pire du réseau CFL


Photo : Julien Garroy

Le ministère de la Mobilité a dévoilé, ce jeudi 1er décembre, quelques statistiques concernant les retards et suppressions de trains sur le réseau des CFL ces derniers mois. Sans surprise, la ligne la plus concernée par ces problèmes demeure la ligne 90, qui rejoint Thionville et Metz.

Deux fois plus de retard sur la ligne 90 que sur les autres lignes du pays. Voilà en quelques mots, le bilan effectué après lecture de la réponse à la question parlementaire du député Marc Goergen (pirates), adressée au ministre de la Mobilité, François Bausch (dei gréng) ce jeudi 1er décembre.

S’appuyant sur les statistiques fournies par les CFL depuis le début de l’année, le ministre dévoile ainsi que la ligne 90 (Luxembourg-Thionville-Metz-Nancy) enregistre depuis janvier près de 11,4 % de retards, contre seulement 2,7 % pour la ligne 50 qui rejoint Luxembourg à Arlon. Les mois de septembre et d’octobre ont été particulièrement difficiles, puisqu’ils comptabilisent le plus fort taux de retard : respectivement 15,2 et 13,3%.

Trois causes majeures de suppression

Le constat reste le même si l’on se penche sur les suppressions de trains. Là, le taux est, certes, moins important, mais reste le plus élevé pour la ligne transfrontalière, avec près de 4,3 % de trains supprimés cette année, contre seulement 0,9 % du côté de la ligne 30 par exemple, qui rejoint Troisvierges et Gouvy.

Les causes de ces suppressions sont multiples : la première (29 % des suppressions totales sur le réseau CFL) est liée à des «causes externes», comme la météo ou les grèves, suivie par la «non-disponibilité du matériel roulant» (25 %) qui comprend les pannes sur les machines ou liées au système ERTMS. La troisième marche du podium revient à la «non-disponibilité des installations ferroviaires» avec 17 % de suppression et concerne principalement des problèmes de télécommunications ou de barrières par exemple.

Des problèmes en cascade

Ces statistiques n’ont rien d’étonnant : depuis de nombreuses années, la ligne transfrontalière est sujette à des problèmes quasi quotidiens, bien connus de part et d’autre de la frontière. François Bausch a d’ailleurs promis des améliorations «année après année», une fois que les chantiers actuellement en cours seront terminés. Patience donc…