Caritas a lancé un appel aux nouveaux responsables communaux pour lutter contre la crise du logement et se mobiliser contre la précarité.
Mardi, le 10 octobre, c’était la journée mondiale des Sans-Abris. Partout dans le monde, les organisations ont essayé d’éveiller les consciences, de sensibiliser à propos de ce problème d’ampleur internationale.
Au lendemain des élections communales, le message de Charel Schmit et Andreas Vogt, président et directeur de Caritas accueil et solidarité Luxembourg, est clair : «Il faut que les nouveaux responsables communaux prennent des mesures pour lutter contre la précarité et la crise du logement.» Pour marquer la journée mondiale des Sans-Abris, l’ASBL a tenu à rappeler hier que «la situation des personnes qui vivent en marge de la société nous concerne tous». Pour eux, «agir est nécessaire et possible».
Mais comment agir? «En comblant le manque de logements sociaux par exemple», explique Charel Schmit. Il rappelle qu’«environ 30 000 logements sociaux manquent au Luxembourg, et que seulement 2 % de tous les logements sont subventionnés». Pour lui, «les nouveaux élus communaux doivent faire les efforts nécessaires pour développer le logement social de manière renforcée et conséquente, et soutenir les organisations sociales dans leurs démarches pour aider les personnes précaires à trouver un logement. Caritas est prête à lancer de nouveaux projets avec les communes».
Combattre les clichés
Autre point également soulevé par le président : «Les commissions de loyers mises en place au niveau communal et intercommunal devraient être réformées dans leur fonctionnement afin que toutes les situations de logement puissent être couvertes et que les personnes soient mieux protégées de l’exploitation économique.» Et d’ajouter que «dans chaque commune, voire au niveau intercommunal, devraient être mises en place des « commissions du logement », qui s’occuperaient de toutes les formes de logement et dans lesquelles les citoyens et citoyennes pourraient contribuer à concevoir des solutions».
Pour Andreas Vogt, cette journée est l’occasion de rappeler qu’il est important de «changer l’image que les gens ont des sans-abris». Selon lui, «l’image que beaucoup de personnes ont des personnes sans domicile fixe est empreinte de clichés et de stéréotypes. Les préjugés sur l’ampleur, les éléments déclencheurs et les conséquences de la pénurie de logement et du sans-abrisme sont nombreux». Et Charel Schmit de préciser qu’«on voit partout dans le monde que les milieux urbains attirent les sans-abris. C’est lié à plusieurs facteurs. D’abord, il est plus difficile de se loger dans les milieux ruraux. L’offre est plus limitée que dans les villes.
Ensuite, pour ceux qui consomment des substances telles que la drogue ou l’alcool, il est vrai qu’elles sont plus facilement accessibles en ville. Mais il y a un point qu’il ne faut pas négliger : c’est que la ville garantit aussi l’anonymat. Dans la ville, on se fond dans la masse. Mais ce qu’il faudrait c’est que toutes les communes travaillent pour contrer ce phénomène, et proposer des logements aux plus démunis. Nous voulons rendre le débat public plus objectif et factuel».
Georges Christen, responsable bénévole du «re-building programme», a également présenté l’action qu’il encadre chez Caritas pour cette journée mondiale des Sans-Abris. Il accueille plusieurs fois par semaine ceux qui «pour se changer les idées, pour maintenir une hygiène de vie» veulent faire du sport. Du bodybuilding, du football, peu importe, «le but n’est pas de former des athlètes ni des futurs détenteurs de records, mais de les aider à se détendre, à se sentir bien dans leur corps. Il est important que les personnes touchées par le mal-logement puissent aussi être prises au sérieux dans leurs besoins non matériels. La musculation donne à beaucoup d’entre eux soutien, force et énergie pour affronter le quotidien».
C’est ainsi que l’an dernier, la salle de sport du recordman, rue Michel-Rodange à Luxembourg, a accueilli «98 participants, venus du monde entier». L’occasion pour eux d’oublier le temps d’une séance qu’ils sont «des sans domicile fixe».
Sarah Melis
La pauvreté existe bel et bien dans une des pays le plus riche d’Europe et ne va qu’augmentant. Beaucoup de structures sociales ne sont pas adaptées et il serait l’heure de prendre cette menace très au sérieux. Et je ne parle pas de réfugiés uniquement mais aussi des luxembourgeois.
Änderungen wären verdammt wichtig, um den sozialen Frieden zu erhalten.