L’ancienne maison de retraite de Rumelange a été rasée pour laisser place à la construction d’un nouvel établissement flambant neuf qui hébergera 120 personnes âgées dès 2027.
C’est une étape hautement symbolique qui a été franchie vendredi sur le terrain de la future maison des aînés Beim Roude Fiels à Rumelange : entourés du bourgmestre, Henri Haine, et du ministre de la Famille, Max Hahn, les dirigeants de Servior ont enfin posé la première de leur nouvel établissement qui faisait l’objet de discussions depuis plus de 25 ans.
En effet, déjà dans les années 1990, l’ancien bâtiment de la rue Nicolas Pletschette, aux chambres sans toilettes ni douche privative, concentrait les critiques. Il faut dire qu’il s’agissait à l’origine d’un hôpital et d’une maternité – où est d’ailleurs né le bourgmestre, comme beaucoup de Rumelangeois.
66 millions d’euros débloqués en 2023
Face à de multiples blocages au niveau administratif et juridique, ce n’est qu’en 2020 que Servior a pu finaliser son projet, tandis que les députés débloquaient l’enveloppe étatique de 66 millions d’euros nécessaire au projet en juillet 2023. Le chantier a alors démarré en janvier.
L’ancien immeuble, dont les résidents ont été relogés au sein de la maison Woiwer à Differdange en octobre 2022, a été complètement démoli pour laisser place à une nouvelle construction bien plus adaptée aux attentes actuelles en matière de qualité de vie et de confort.
«La maison d’avant était trop vieille»
«C’est un jour important pour Servior. On écrit une nouvelle page avec ce 17e établissement qui ouvrira ses portes en 2027. Malgré son charme, la maison d’avant était devenu trop vieille, ses standards étaient dépassés.»
«Ici, nous allons faire une maison moderne, lumineuse, tournée vers l’extérieur», se réjouit Dominique Faber, présidente du conseil d’administration de Servior.
150 collaborateurs pour 120 résidents
Le bâtiment, géré au quotidien par 150 collaborateurs, pourra accueillir 120 personnes âgées, qu’elles soient autonomes ou avec handicap, soit le même nombre qu’auparavant.
À noter : les anciens résidents accueillis à Differdange qui souhaiteraient revenir seront prioritaires, et 40 chambres seront réservées aux habitants de Rumelange. Le complexe se dressera sur quatre étages et couvrira une surface de 1,3 hectare, avec 70 places de parking.
Des équipements tout confort
Les habitants profiteront d’un restaurant principal, d’une cafétéria, d’un bar, d’un salon de coiffure, d’un petit magasin et d’une salle polyvalente qui pourra être privatisée pour des fêtes de famille.
Une cour intérieure accueillera une fontaine, une agréable terrasse, et des loggias seront installées à tous les étages pour favoriser les échanges. Des locaux dédiés aux soins médicaux, à la kinésithérapie et à l’ergothérapie seront également disponibles.
«Quelques semaines de délai, mais pas des mois»
Les tarifs n’ont pas encore été communiqués, mais pour se faire une idée, dans la résidence Servior de Differdange inaugurée il y a moins de deux ans, ils atteignent 3 112 euros mensuels pour une chambre simple.
Et d’après Dominique Faber, les nouvelles admissions se font facilement. «On a deux types de situations. Certaines personnes s’inscrivent dès 75 ans, sont contactées régulièrement, et décident du bon moment pour nous rejoindre», explique la présidente.
«Et puis, il y a des personnes hospitalisées d’urgence qui perdent d’un coup leur autonomie. Là, il peut y avoir quelques semaines de délai, mais pas des mois. Simplement ces personnes n’arrivent peut-être pas dans la maison souhaitée.»
Des contacts au parc avec les enfants
L’un des points forts de la maison Beim Roude Fiels sera sa forte connexion avec le monde extérieur, et notamment les jeunes générations.
«Nous avons prévu une passerelle qui desservira une aire de jeux pour enfants : il y aura là un petit espace de détente avec une pergola pour nos résidents, qui seront au contact direct des familles», poursuit-elle.
Une maison à Bascharage en 2025
En attendant la livraison de cette structure, une autre maison des aînés ouvrira ses portes dès 2025 à Bascharage, avec 201 logements. D’autres projets sont également dans les cartons de Servior, concernant les communes de Lorentzweiler et d’Echternach, ainsi que le Sanatorium de Vianden.