Dos au mur, les Rout Léiwen doivent à tout prix s’imposer samedi soir face à la Pologne, favorite du groupe, pour décrocher leur maintien en division Trophy, le troisième échelon européen.
Quel que soit le résultat de son duel avec la Pologne, le XV du Luxembourg en aura fini, samedi, avec sa campagne en division Trophy, le troisième échelon de la hiérarchie européenne qu’il a rejoint pour la première fois de son histoire, fort d’un exercice précédent bouclé par un sans-faute. La question est de savoir s’il parviendra à se maintenir à cet étage ou, dans le cas contraire, s’il prendra l’ascenseur en direction de la division Conference.
Car avant leur dernière sortie de la saison, les Rout Léiwen occupent la sixième et dernière place avec trois longueurs de retard sur la Lituanie (5 pts), déjà en vacances après avoir disputé ses cinq rencontres pour quatre défaites et une victoire décrochée en match d’ouverture face à des Luxembourgeois qui regretteront certainement longtemps d’avoir raté le coche à Siauliai où le flou qui entourait à l’époque la FLR ne leur a pas facilité la tâche.
Bref, le passé appartient au passé. Et on ne peut pas refaire l’histoire. D’autant plus que rien n’est encore scellé : un succès contre les Polonais permettrait aux hommes de James Kent d’arracher in extremis leur maintien. Une mission qui s’annonce toutefois ardue. Et pour cause : la Pologne, tout juste reléguée à ce niveau, est l’un des deux favoris du groupe.
Aux côtés de la Suède, que Christian Olsen et ses partenaires recevaient justement il y a pile une semaine. «On a conscience que c’est un sacré challenge, confiait le capitaine quelques jours avant de débuter cet enchaînement périlleux devant les deux candidats visant la première place. Ce sont deux équipes très fortes, qui sont en tête de la poule. On sait que ça va être un gros défi.»
Le premier de ces deux rendez-vous – devant des Scandinaves qui évoluaient non pas dans leurs couleurs traditionnelles, mais avec les maillots des… Wasps de Nimègue (Pays-Bas) puisqu’il a fallu trouver une solution de repli en urgence après que les leurs ont été égarés par le personnel de l’aéroport d’Amsterdam où ils transitaient – a été perdu dans les grandes largeurs (18-57).
La faute notamment à une infériorité numérique pendant plus d’une heure, conséquence de l’expulsion (sévère ?) de Stuart Logier dès la 18e minute de jeu, évacué dans la foulée à l’hôpital après un choc tête contre tête involontaire avec le robuste Johansson.
«Un adversaire aussi costaud que la Suède»
Malgré l’ampleur du score, Olsen et son sélectionneur, Kent, préféraient retenir la mentalité de guerrier affichée par l’équipe. «Perdre avec un écart aussi élevé, c’est difficile à digérer. Mais il y a tout de même de belles choses à retenir, comme le fait qu’on arrive à rentrer dans les 22 mètres adverses», disait le premier.
«On est forcément déçus parce que c’est une défaite, mais les mecs ont fait preuve de beaucoup de caractère et ont été au niveau tactiquement», enchaînait le second. Et le Franco-Australien de poursuivre : «Le point positif, c’est que l’on dispose d’une semaine pour se préparer pour le match face à la Pologne, un adversaire aussi costaud que la Suède. La majorité des garçons vont rester avec nous, certains ont même posé des vacances.»
De quoi envisager une préparation un peu plus sereine, même si plusieurs cadres, blessés, manquent toujours à l’appel. Un moindre mal au vu du profil adverse : invaincus, les Polonais peuvent reprendre leur fauteuil de leader, sept jours avant de se présenter à Trelleborg pour la finale du groupe.
«C’est la première fois dans l’histoire du rugby grand-ducal qu’on va disputer deux matches d’un telle intensité en aussi peu de temps, soulignait encore James Kent. C’est un sacré challenge, surtout avec des joueurs qui, pour la plupart, vont retrouver leurs obligations professionnelles pendant la semaine. On va faire ce que l’on peut et on va essayer de corriger nos erreurs.»
Suffisant pour créer un authentique exploit ? C’est tout le mal qu’on leur souhaite.