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[Roud Léiwen] Paul Philipp : «Les primes sont de plus en plus indexées sur le classement final»


(Photo : luis mangorrinha)

ÉLIMINATOIRES DE L’EURO-2024 On comprend, à écouter Paul Philipp, président de la FLF, alors que commence cette nouvelle campagne, que les ambitions, ça coûte cher. Et que c’est tant mieux.

La question peut paraître routinière mais attendu que Luc Holtz a prononcé plusieurs fois le mot «ambitions» ces derniers mois, à combien de points vous attendez-vous dans cette campagne?

Paul Philipp : Eh bien hormis le Portugal, qui est hors catégorie, tous les autres pays sont abordables et c’est la première fois qu’on va vraiment prendre match par match, avec beaucoup de rencontres qui seront importantes, comme demain par exemple (NDLR : ce jeudi). Mais oui, on a des ambitions bien plus élevées que le simple fait de faire six points contre le Liechtenstein. Parce qu’aujourd’hui, en plus, tous les joueurs sont là et qu’on a rarement été dans une telle situation. Six points, ce serait une déception.

Cela coûte notablement plus cher de les rapatrier tous, maintenant que le nombre de joueurs évoluant en DN est quasi-réduit à rien?

Ah il faut tous les faire revenir et les renvoyer chez eux après, oui. Et forcément, cela coûte de plus en plus cher. Mais c’est notre modèle et cela nous convient. La preuve : parmi nos U19 partis en Espagne (NDLR : pour le tour élite), il n’y a également plus que trois ou quatre joueurs qui évoluent au pays. C’est logique quand vous voyez nos garçons réussir désormais en Bundesliga : maintenant, par exemple, que Mayence a pêché un Barreiro, ils viennent forcément beaucoup plus qu’avant suivre les matches de nos jeunes.

Luc Holtz déplorait récemment que pas plus de jeunes luxembourgeois n’aillent pas se faire former en France par exemple, où, individuellement, ils resteraient mieux pris en charge. Et vous?

Mais c’est justement parce qu’ils sont si bons en formation, en France, que c’est si compliqué d’y faire entrer quelqu’un. Mais Manou Cardoni doit aller très prochainement à Metz pour relancer les relations avec un club qui reste excellent dans la formation et n’est qu’à trente kilomètres de chez nous. Il paraît qu’il pourrait y avoir pas mal de changements là-bas…

Cardoni va aller à Metz relancer les relations

Il se murmure que le partenariat des Grenats avec Génération foot, au Sénégal, pourrait prendre fin…

Oui, ce sont des rumeurs qu’on entend aussi.

Revenons aux Roud Léiwen : la négociation des primes commence-t-elle à porter moins sur les résultats que… sur un classement, en fin de campagne?

Disons que cela continue à être les trois en même temps, mais qu’on doit faire beaucoup plus attention, financièrement, qu’il y a dix ans (il rit). Mais cela reste un bon investissement! D’ailleurs, pour une campagne comme cet Euro, les montants sont supérieurs à ce qu’ils étaient pour la Nations League. Mais oui, on commence, comme lors des deux dernières campagnes, à plus indexer les montants sur le classement final.

Mais c’est la première campagne, par contre, où vous regarderez presque autant ce qui se passe dans d’autres groupes, parce que d’autres nations, comme la Turquie, peuvent vous aider à revenir en lice pour les barrages de la Nations League?

Ouh la oui, je regarde! Bien sûr! Mais sans le dire à tout le monde. Oui, je les tiens à l’œil. On dit souvent qu’on ne doit compter que sur soi-même pour ce genre de choses, mais il fallait déjà le faire, terminer meilleur deuxième et se retrouver en position d’être repêché.

Parlons du public. Combien avez-vous finalement vendu d’abonnements?

Plus de 8 000.

C’est la première fois.

Oui. Il y a plusieurs facteurs : le Portugal, le confort et la qualité du jeu qu’on propose et je ne dis pas que c’est dans cet ordre. Financièrement, cela ne rapporte pas tant que ça, parce que les coûts sont bien plus élevés qu’au Barthel. D’ailleurs, un match à guichets fermés au Barthel nous rapportait bien plus d’argent qu’au Stade du Luxembourg. C’est sans commune mesure.

Avez-vous encore des angoisses liées aux envahissements de terrain?

Nous avons eu beaucoup de réunions avec la police pour prévenir ce problème, mais on ne pourra jamais dire que nous sommes dans le risque zéro.