Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’aventure devait commencer véritablement ce vendredi soir, après plusieurs éditions en demi-teinte, entachées par la crise sanitaire. Les Francofolies d’Esch-sur-Alzette ont relevé le défi avec brio pour ce premier soir des festivités. Un retour à la « vie d’avant » qui a donné un nouveau souffle au parc Gaalgebierg. Ambiance.
Les premiers festivaliers se sont précipités devant la grande scène dès 15 heures, vendredi après-midi. Une envie irrépressible de renouer avec la musique, avec leurs artistes favoris, après deux années de pandémie, de masques et de restrictions sanitaires, qui ont mis à mal la plupart des concerts et festivals aux quatre coins du globe.
Loïc Clairet, coordinateur général des Francofolies d’Esch, le confiait déjà dans nos colonnes avant le début du festival : « 2021, c’était l’année zéro, l’échauffement ». La véritable édition, celle qui doit vraiment lancer la marque « Francofolies » au Luxembourg, c’est celle-ci, en 2022. Avec des têtes d’affiches comme PNL, Clara Luciani ou encore Hoshi, pour toucher tous les publics et faire venir un maximum de monde.
Un premier festival post pandémie
Un public, qui, s’il s’est montré plutôt timide en début de soirée, a vite fini par reprendre ses marques. Après tout, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Un bracelet autour du poignet, une boisson dans une main et on commence à se déhancher devant la scène. Simple, basique.
« Je me rends compte que c’est mon premier festival depuis la pandémie. Mais ça fait du bien et c’est vraiment agréable de faire « comme avant », sans masque ou restriction », se réjouit Géraldine, quadragénaire belge, venue spécialement d’Arlon avec son groupe d’amies. Elles foulent la terre du parc Gaalgebierg pour la première fois et ne manquent pas de souligner la beauté des lieux, tout en prenant quelques selfies.
#FrancofoliesEsch La Belgique ?? est décidément très bien représentée ce soir ! Céline, Amandine, Felicia et leurs amies sont venues d’Arlon pour leur premier festival depuis la fin du #Covid_19 « ça fait un bien fou ! »#musique #festival #luxembourg pic.twitter.com/murlCtUaG2
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Elles attendent avec impatience de voir leur artiste vedette, Charles, monter sur scène. Et elles ne sont pas les seules : la Belgique était présente en force ce vendredi soir à Esch-sur-Alzette, puisque trois autres belges, de Namur et Liège cette fois-ci, ont fait le déplacement spécialement pour la jeune gagnante de The Voice Belgique. « Elle est très talentueuse, on a hâte, on l’a suit partout ! », expliquent Laura, Sarah et Marine en prenant place aux premières loges, devant les barrières de la scène.
Les trois amies de 25, 21 et 18 ans étaient aux premières loges près de deux heures avant le show de leur star favorite. Photo : Sophie Wiessler
Mais l’ambiance est réellement montée d’un cran aux alentours de 20 heures, grâce à un phénomène répondant au prénom de Juliette. Vêtue de sa – désormais célèbre – tenue à paillettes, Juliette Armanet a véritablement réveillé la centaine de spectateurs massée devant sa scène, au son du « dernier jour du disco » ou de « brûler le feu », extraits de son dernier album.
#FrancofoliesEsch Les festivaliers se déhanchent devant une Juliette Armanet pailletée ✨ Aucun doute, l’ambiance est au rendez-vous !#festival #musique #luxembourg pic.twitter.com/3ynkvZyF3K
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La chanteuse de 38 ans était particulièrement attendue, notamment par Audrey et Geneviève, venues de Thionville et Saint-Avold, en famille. « Nous c’est Juliette Armanet, et nos filles, c’est PNL », glissent les mamans en souriant.
Deux générations aux goûts éclectiques, réunies pour une soirée, bien loin des préoccupations du quotidien. « On a vite oublié le Covid je trouve. On se sent plus libres, ça nous fait du bien et on partage ce moment en famille. Même si clairement, on n’est pas prêtes pour PNL ! » ironise Audrey en achetant un t-shirt à l’effigie du groupe à sa fille, Eva, 14 ans.
PNL, les rois de la soirée
Le duo de rappeurs français figurait en effet comme la grosse tête d’affiche de ce premier soir de concerts. Mais il a fallu s’armer de patience pour entendre les premières notes des tubes « Onizuka » ou « au DD » : fidèles à eux-mêmes, Tarik et Nabil ont foulé la scène des Francofolies avec près d’une heure de retard. Ce qui n’a pas empêché leurs fans de la première heure de les accueillir chaleureusement après plusieurs heures d’attente. Ce fut d’ailleurs, sans conteste, le concert le plus animé de ce vendredi soir.
Un partage et une liesse qui se sont ressentis tout au long de la soirée. Entre les rires, les chants, les danses et les paillettes, la « vie d’avant » a montré à nouveau son visage le temps de quelques heures. Une parenthèse bienvenue et surtout une belle façon pour les Francofolies de démarrer son édition, qui se poursuivra encore ce samedi et dimanche, sous un beau soleil.
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