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Revalorisation salariale de 2,5 % pour les fonctionnaires


L’accord a été signé par le ministre Serge Wilmes, le président de la CGFP, Romain Wolff, et le secrétaire général du syndicat, Steve Heiliger.  (Photo : hervé montaigu)

Le ministre de la Fonction publique, Serge Wilmes, et le syndicat CGFP ont signé, ce mercredi, un nouvel accord salarial. Les fonctionnaires verront leurs traitements augmenter en deux étapes : 2 % cette année et 0,5 % en 2026.

«C’est un bon accord soutenu par l’ensemble de la coalition» annonce Serge Wilmes, le ministre de la Fonction publique. Il tient en 27 points avec, en premier lieu, l’augmentation du point indiciaire de 2 % avec effet à partir du 1er janvier 2025 et de 0,5 % avec effet à partir du 1er janvier 2026. La Confédération générale de la fonction publique (CGFP)  est satisfaite du résultat obtenu «après plusieurs rounds de négociations intenses» comme le souligne le président Romain Wolff.

Ce nouvel accord salarial dans le secteur public pour 2025 prend en compte les principales exigences de la CGFP en faveur d’un pouvoir d’achat renforcé pour l’ensemble des 37 500 fonctionnaires. Ceux qui occupent des postes à responsabilités bénéficieront d’une majoration de 7 points indiciaires avec effet à partir du 1er janvier 2025. Ce qui représente «environ 165 euros par mois», selon Romain Wolff, le président de la CGFP.  Reste à identifier ceux qui y ont droit. «Il s’agit d’une reconnaissance pour nos agents, toujours au service de nos concitoyens», estime Serge Wilmes en parlant de l’accord en général.

L’accord stipule également que les employés de l’État accéderont au régime de pension des fonctionnaires de l’État après 12 années de service à compter de l’entrée en vigueur du contrat de travail ou à partir de l’âge de 55 ans. Les employés de l’État auront la possibilité d’être admis au statut de fonctionnaire de l’État après avoir accompli au moins 10 années de service à compter de la date d’engagement auprès de l’État en qualité d’employé.

Le montant maximal éligible pour bénéficier de la subvention d’intérêt pour un prêt immobilier ainsi que la période d’amortissement, prévus par la loi sur le régime des traitements, seront augmentés à 400 000 euros, au lieu de 150 000 euros actuellement, et sur une période de 25 ans au lieu de 15.

Les leçons supplémentaires des enseignants seront rémunérées à hauteur du taux normal des leçons d’enseignement, soit 100 %.

Une troisième crèche

La convention relative à la cantine qu’exploite CGFP-services pour le compte de l’État-employeur, sera adaptée ou renouvelée. Si la participation budgétaire de l’État devait s’avérer insuffisante pour couvrir les besoins liés à l’exploitation de la cantine, le Gouvernement s’engage à adapter le crédit budgétaire prévu. Idem en ce qui concerne les crèches qu’exploitent également la Confédération syndicale. Un site sera recherché à Belval pour y installer une troisième crèche.

Serge Wilmes entamera des négociations avec les organisations professionnelles affiliées à la CGFP qui lui feront part de leurs revendications.

L’ensemble des dispositions contenues dans cet accord s’élève à 260,7 millions d’euros sur deux ans. Cette augmentation pour le traitement des fonctionnaires correspond dans les faits à une hausse de 98 euros bruts pour une carrière C1, la plus basse, et 198 euros pour ceux de la carrière A1, la plus haute. La masse salariale du service publique atteint 4,3 milliards d’euros dans le budget 2024. Elle sera plus conséquente en 2025.

Le président Romain Wolff se dit satisfait et estime que ces conditions sauront attirer de nouveaux personnels dans les services de l’État.

Enfin, les parties se félicitent des négociations qui se sont tenues «dans un respect mutuel», selon la CGFP, ce que n’a pas contredit le ministre de la Fonction publique. Il restera encore à déposer les projets de loi qui transposeront les termes de l’accord. Les députés ne devraient pas les contester.