L’italien Samuele Zuccali était à Luxexpo tout le week-end, pour la deuxième année consécutive, avec son show «Trial XTrem».
Des sauts dans tous les sens – malgré la structure très haute du «Trial XTrem» et le plafond finalement assez bas dans le hall 7 de Luxexpo –, vers le haut, vers le bas, sur les côtés, des loopings réalisés quasiment à l’arrêt, des wheelings (roue arrière), des stoppies (roue avant), mais aussi de nombreuses autres figures freestyle de stunt… Rencontre avec un acrobate en roues libres !
Le public vient de clairement apprécier votre show. Il faut combien d’années d’entraînement pour arriver à faire ce que vous faites ?
Samuele Zuccali : Disons que j’ai commencé à faire de la moto à l’âge de 7 ans. J’en ai actuellement 25. J’ai donc déjà passé 18 ans sur des deux-roues. Mais bon, pas toujours en faisant du Trial XTrem. J’ai fait différentes choses et même des courses officielles, des championnats du monde, etc. avant de me mettre à plein temps à faire du freestyle, il y a sept ou huit ans.
Et combien de blessures ? Parce que ce n’est pas sans danger ce que vous faites.
Par chance, pas tant que ça (NDLR : dit-il en touchant… du bois !)
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait faire du trial ?
Pour faire du trial je conseille de commencer en étant petit, parce que c’est, de mon point de vue, un des sports moto les plus difficiles et les plus techniques. On commence petit à petit avec de toutes petites motos et de toutes petites structures et on évolue pas à pas jusqu’à arriver à des motos comme la mienne.
Et vous, comment êtes-vous arrivé au trial, qui n’est pas vraiment la discipline la plus connue du sport moto, contrairement à la Moto GP ou au motocross par exemple ?
C’est un peu comme d’autres enfants qui décident, l’un de faire du foot, l’autre de faire du basket et un troisième encore autre chose. On essaye différentes choses et chacun ses goûts.
Et qu’est-ce qui vous a plu alors ?
Ce que j’ai aimé c’est que la moto est toute légère, elle pèse moins de 70 kilos, ce qui fait qu’on peut faire plein de choses amusantes avec elle. Puis j’ai aimé l’aspect technique de la discipline et le fait qu’il faut aussi pas mal réfléchir. Après, c’est un sport qui, pour faire de la compétition, demande beaucoup d’entraînement, beaucoup d’heures de travail avant d’arriver à vraiment bien faire et à s’amuser en faisant bien les choses, en passant les obstacles, en passant les structures sans mettre le pied à terre… Mais avant ça, on peut quand même bien s’amuser seulement avec la moto. La compétition trial, d’ailleurs c’est assez stressant : il y a plein de complications, trop de règles, c’est une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté la compétition pour me dédier au freestyle et à l’exhibition. Je peux y faire ce que je veux et je m’y amuse beaucoup plus.
On voit, pendant votre show, que vous prenez du plaisir à le faire…
Oui, je m’amuse énormément, j’aime faire participer le public, et j’ai aussi inventé quelques figures, comme le back flip départ arrêté. On n’est que trois ou quatre gars à faire ça dans toute l’Europe. C’est chouette.
C’est la deuxième année de suite que vous venez au Motor Show de Luxembourg. Comment trouvez-vous cette manifestation ?
Élégante. C’est une manifestation élégante ! C’est un peu comme votre pays, je dirais, quand on se balade au centre-ville, tout est élégant, tout est très propre, chaque chose est à sa place. Et le Motor Show, c’est pareil. Et puis, l’affluence du public est très bonne. Les spectateurs sont chauds, passionnés, ils ont envie de participer. Je m’amuse vraiment beaucoup ici. C’est vraiment un bel évènement. Un grand bravo aux organisateurs ! Je reviendrai encore avec plaisir !
Entretien avec Pablo Chimienti