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Retour forcé d’un mineur géorgien : Asselborn s’explique


D'après Jean Asselborn, la situation de l'enfant ne permettait aucune autre alternative possible. (photo archives François Aussems)

Dans un communiqué diffusé samedi, le ministre des Affaire étrangères, de l’Immigration et de l’Asile a tenu à expliquer sa position sur l’affaire d’un mineur géorgien renvoyé récemment dans son pays.

Jean Asselborn, dont la réaction fait suite à « une mobilisation sur les réseaux sociaux », a confirmé que les autorités luxembourgeoises ont procédé au rapatriement en Géorgie d’ « un jeune, âgé de 12 ans, avec sa mère, en date du 12 octobre 2017 ».

Après un examen approfondi du dossier, « le retour forcé constitue une mesure de dernier ressort, ceci notamment si des enfants scolarisés sont concernés ».

Le ministre rappelle que « la législation en matière d’immigration a été adaptée en décembre 2015 pour tenir compte du cas particulier des enfants scolarisés ayant passé plus de quatre ans dans un établissement scolaire luxembourgeois, en permettant à ces familles une régularisation de leur situation au Luxembourg sous certaines conditions. Force est de constater que dans tous ces cas, la responsabilité des parents envers les jeunes reste déterminante », précise-t-il.

Son identité et sa situation familiale en cause

Le ministre, « sans être en mesure de communiquer sur les détails d’un dossier individuel », ajoute que « la décision de procéder à un retour forcé dans le dossier en question a été prise après un tel examen approfondi tenant compte de l’intégralité des éléments du dossier et au bout d’un long processus ». Il assure que « toutes les alternatives au retour forcé ont été examinées, y compris la possibilité d’une régularisation ».

Cette régularisation ne peut se faire qu’à condition que les personnes concernées ne produisent pas de fausses informations sur leur identité et leur situation familiale, est-il encore spécifié dans l’argumentaire de Jean Asselborn. Or, « cette condition n’était pas remplie dans ce cas précis, de sorte qu’une telle alternative n’était plus envisageable ».

« Dans ce contexte, les informations diffusées sur les médias sociaux ne reflètent pas la situation dans son ensemble et la responsabilité de l’État dans ce cas ne saurait se substituer à celle des parents », s’est ainsi défendu Jean Asselborn.