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Retour des parlementaires à la Chambre : «Tout est prêt»


Le secrétaire général de la Chambre des députés, Laurent Scheeck, assure que tous les services ont été mis à contribution pour cette première séance. (Photo : julien garroy)

Le secrétaire général de la Chambre des députés, Laurent Scheeck, assure que les dernières petites touches sont apportées pour que la séance publique de ce mardi se déroule sans encombre.

On attend avec beaucoup d’impatience le retour des parlementaires», avoue avec enthousiasme le secrétaire général de la chambre des députés, Laurent Scheeck. La législature 2018-2023 se termine aujourd’hui, sans dissolution cette fois depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution.

La séance qui se tiendra aujourd’hui, sera présidée par Michel Wolter, le plus ancien en rang, le doyen des députés qui est entré au Parlement à l’âge de 21 ans. Il sera assisté par les deux candidats élus les plus jeunes en âge : Luc Emering (DP) et Liz Braz (LSAP). Concrètement, il y aura la vérification des pouvoirs en deux étapes, d’abord la vérification du bon déroulement des élections, puis la vérification de l’éligibilité des députés. «Nous préparons le tout depuis deux mois pour nous adapter à la nouvelle Constitution», explique Laurent Scheeck.

Une plateforme digitale a été mise en place pour permettre aux députés de fournir les documents nécessaires à la commission de Vérification des pouvoirs qui sera tirée au sort demain.

Le seul petit changement se situe au niveau de la vérification des pouvoirs. Si la commission ad hoc devait constater un problème, la nouvelle Constitution prévoit un recours auprès de la cour constitutionnelle.

«Nous avons tout reçu, en l’occurrence les certificats de résidence, les cartes d’identité et on vérifie aussi auprès du procureur si aucune inéligibilité n’est à signaler de son côté», explique le secrétaire général. Les députés doivent également fournir une déclaration sur l’honneur concernant des incompatibilités éventuelles. «Tout cela a été préparé avec Michel Wolter, et nous avons contacté tous les 60 candidats élus pour les préparer au déroulement de la séance d’aujourd’hui», poursuit le haut fonctionnaire.

Les élus ne sont pas encore députés, ils prêteront serment cet après-midi pour 46 d’entre eux. Les ministres restent en poste jusqu’à la formation du nouveau gouvernement et seront assermentés, pour certains d’entre eux, lors de la deuxième séance plénière de cette nouvelle législature. C’est notamment le cas des ministres socialistes et verts.

«C’est une transition sans vide de pouvoir», précise Laurent Scheeck. Il n’y aura pas de passage de flambeau entre Fernand Etgen et le nouveau président de la Chambre dont le nom n’est pas encore connu. «La presse connaîtra le nouveau président avant nous je suppose», dit avec humour le secrétaire général.

Pas de vacances

La Chambre ne prend pas de vacances d’été et reste pleinement opérationnelle, même si le nombre des commissions est réduit. Le secrétaire général explique qu’il fallait donner la priorité à la campagne électorale. «Il y a eu moins de réunions, mais l’administration a tourné à plein régime pour préparer la nouvelle législature et pour clôturer celle qui est en cours.»  Il s’agissait aussi de continuer à mettre en œuvre des décisions prises par le bureau de la Chambre.

«On a tendance à ne rien laisser au hasard, on donne les dernières petites touches, mais tout est prêt pour demain», rassure-t-il.

Pour l’administration parlementaire, les changements de groupe entraînent aussi des nouveaux calculs qui font partie des travaux de préparation. «Après les élections, on s’est occupés des moyens financiers mis à la disposition des députés. On s’est aussi occupés du remboursement d’une partie des frais de campagne des partis qui ont obtenu au moins un siège et qui ont présenté une liste complète dans toutes les circonscriptions».

Ces dix dernières années, on avait l’habitude de voir l’opposition siéger à gauche du président, mais la majorité est plus grande cette fois et donc l’ancienne configuration, liée à la taille de la majorité, a été retenue suivant les différents modèles qui ont été proposés à la Conférence des présidents.

Aujourd’hui, ce sera une séance publique très procédurale. La deuxième séance qui sera en fait la première plénière de la législature, sera réservée à la vérification des pouvoirs des députés qui vont suppléer aux ministres et les anciens ministres seront assermentés à leur tour. À cette première séance plénière, le futur Premier ministre fera également une déclaration sur le programme de la nouvelle coalition.