Depuis 25 ans, Help vient en aide aux personnes en situation de dépendance et tente de soulager leurs proches.
Le réseau Help vient de fêter ses 25 ans. Un quart de siècle qui a permis au deuxième réseau d’aides et de soins à domicile du pays de mettre en place de nombreux dispositifs pour ses clients. Mais, comme l’explique le directeur de soins Castor Aguilera, de nombreux chantiers l’attendent encore.
Comment le réseau Help peut-il soulager les aidants ?
Castor Aguilera : On a vu qu’il y avait une population, les aidants, qui avait besoin de soutien. On a des aidants déjà connus dans le système d’assurance dépendance, mais il y a aussi tous les autres. Quelque part, nous sommes tous aidants : jeunes adultes, personnes âgées… Ce qu’on a remarqué, c’est que quand une personne s’occupe d’un proche, il arrive un moment où il y a un investissement important de temps et d’énergie. Il fallait apporter une réponse à cette problématique. On a créé plusieurs outils et approches pour que ces personnes se reconnaissent comme aidantes.
Ensuite, il faut leur proposer tout un panel de solutions pour qu’elles puissent assouvir ce besoin d’aider. Celui-ci est en nous depuis des générations, cela vient de manière naturelle. On a créé le site aidant.lu avec une plateforme d’information où on leur propose des soutiens, des activités et même des formations. On constate que les gens attendent souvent trop longtemps avant de tirer la sonnette d’alarme et de nous contacter, nous ou d’autres acteurs.
Souvent, les aidants ont du mal à demander de l’aide.
Dans ce cas, ce qu’on leur propose, c’est de participer à des évènements pour échanger avec d’autres personnes qui vivent la même chose. Ils peuvent apprendre les uns des autres. Ces groupes sont encadrés par des professionnels de santé avec une approche bienveillante et constructrice. Après, il y a des formations assez complètes. On propose même simplement de l’activité physique. Parce que pour pouvoir faire des soins ou accompagner quelqu’un, il faut rester soi-même en bonne santé.
Parfois, les aidants doivent déplacer une personne qui est lourde, alors on leur apprend les gestes pour ne pas se blesser, ni blesser la personne. On a aussi des ateliers pour garder une distance saine, ne pas s’oublier et savoir vers qui se tourner pour trouver des moments de répit. Mais chaque situation qu’on rencontre est unique avec des individus uniques et des attentes uniques. C’est au réseau Help de trouver la meilleure solution dans cette constellation.
Quels sont les prochains projets du réseau Help ?
On en a beaucoup. Il y a des projets qui viennent du Luxembourg, comme le Plan national santé. Un autre projet, c’est le virage ambulatoire et l’hospitalisation à domicile. Avec l’évolution démographique, nous allons avoir de plus en plus de personnes âgées. Il va falloir répondre à ce besoin de manière agile et adaptée, donc il nous faut du personnel compétent. On a de la chance, les professionnels de santé qui viennent chez nous savent qu’on est un employeur attractif. On est une ASBL, ce qui répond aux valeurs de nos collaborateurs. Il y a aussi les mégatendances du monde avec l’augmentation de la population et de sa diversité, notamment au Luxembourg. On doit pouvoir s’adapter à ça.