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Rentrée 2020 : «Le développement social et technologique» dans le carnet de bord de Meisch


Le ministre Claude Meisch veut s'engager pour le bien-être des enfants et offrir des perspectives d'avenir (Photos : Alain Rischard)

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a dressé ce jeudi matin le cadre pour l’année scolaire 2020/2021. Son objectif est double : renforcer les élèves, fortement impactés par la crise sanitaire, et créer des perspectives d’avenir. La digitalisation jouera un rôle central.

La gestion de la pandémie de Covid-19 ne constituera pas le seul défi qui attend les acteurs de l’éducation nationale. Après avoir présenté le cadre sanitaire pour la rentrée, le ministre Claude Meisch est venu dresser ce jeudi matin au lycée Hubert-Clément d’Esch-sur-Alzette les contours pédagogiques de l’année scolaire à venir. Deux grands principes sont mis en avant : «La vie sociale était figée pendant le confinement. Le développement social et technologique a par contre fait un saut de plusieurs années», constate le ministre de l’Éducation nationale, également conscient que «la crise sanitaire a laissé des traces auprès des jeunes. Nous devons réagir sans attendre».

La réponse consistera notamment à renouer les liens sociaux. «Les jeunes ont non seulement été privés d’éducation lors du confinement mais aussi de contacts avec leurs amis et leur famille tout comme d’activités de loisirs tels que le sport ou la musique. Tout cela est cependant nécessaire pour l’équilibre des jeunes», note Claude Meisch. Des assises de la jeunesse réunissant le monde associatif seront organisées d’ici la fin de l’année. En parallèle, l’encadrement psycho-social des élèves sera renforcé dans les établissements scolaires.

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Face à la presse, Claude Meisch a présenté, ce jeudi matin, au lycée Hubert-Clément d’Esch-sur-Alzette les contours pédagogiques de l’année scolaire à venir.

Le «coding» arrive à l’école

Afin de garder la cadence «avec le développement social et technologique» et «d’éviter que les élèves ne soient décrochés», les programmes d’enseignement seront adaptés. La digitalisation va venir jouer un rôle central avec notamment l’arrivée de cours de «coding» dans le cycle 4 du fondamental. «Cela se fera de manière ludique, adapté à l’âge de l’enfant et en large partie sans écran. L’idée est que l’élève comprenne les principes de base des algorithmes», explique le ministre, qui n’hésite toutefois pas de parler de «moment historique» : «Il sera essentiel de pouvoir lire, écrire, calculer et d’avoir des notions de digitalisation».

Le «coding» sera intégré au cours de mathématiques. «Les écoles ne seront pas laissées seules. Elles seront fournis par plus de 20 nouveaux outils didactiques», précise le ministre. À partir de la rentrée 2021 suivront progressivement les autres cycles du fondamental. Également en septembre 2021 sera introduit un cours en sciences numériques dans différentes disciplines d’enseignement du secondaire : langues, éveil aux sciences, éveil à la création, etc.

«Diplôme+» et «université populaire» 

Une des autres grandes nouveautés de l’année scolaire à venir est le «Diplôme+», destiné aux jeunes diplômés qui ne trouvent pas d’emploi ou de place pour entamer des études supérieures. «Ils pourront suivre des cours supplémentaires pendant une année. Il s’agit certainement d’une meilleure option que d’aller pointer à l’Adem», estime Claude Meisch.

Une «université populaire» sera aussi créée à Belval afin de permettre la transition vers l’ère numérique.

Précisions sur le congé pour raisons familiales

Le ministre a également livré ce jeudi matin une précision quant au congé pour raisons familiales. Les jours où un élève est placé en isolement ou en quarantaine ne seront pas retirés du contingent de congé qui sont à disposition des parents. Les jours de maladie non liés au Covid (rhume, grippe, etc.) et qui nécessitent la présence d’un parent à la maison seront bien gérés sur base du contingent de base.

David Marques