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Remich : la nouvelle esplanade est en route


(Photo : Editpress/Claude Lenert)

Le centre de Remich est en passe d’être totalement renouvelé. La première étape est la transformation de la gare routière en pôle touristique.

La nouvelle gare routière, qui à terme n’en sera plus une, sera prête au printemps prochain. Restylée par l’architecte François Valentiny, elle accueillera tous les services à destination des touristes, et même un espace où l’on trouvera des produits du terroir, avec le vin en tête de gondole.

Henri Kox, le député-maire écologiste de Remich, n’a pas tort lorsqu’il fait remarquer qu’il est dommage que le meilleur emplacement de sa commune soit actuellement réservé aux bus et aux voitures en stationnement. Sous le pont transfrontalier, on ne fait que passer alors qu’il préfèrerait nettement qu’on y flâne. La première phase de la transformation de ce secteur est bien en cours. La gare routière, dont l’architecture n’était pas impérissable, est en train d’être totalement transformée. «Elle regroupera tous les services qui se trouvent actuellement sur les quais. Remich y gagnera un accueil professionnel pour les touristes.»

Des bornes interactives seront installées, elles distilleront des informations concernant toute la Moselle, de Schengen à Wasserbillig. «Remich possède un potentiel touristique énorme, il s’agissait d’une opportunité pour mieux coordonner l’offre de toute la région», souligne le bourgmestre. Ainsi, les visiteurs qui passeront par la nouvelle gare pourront trouver des informations sur le musée de l’Europe (Schengen), le Biodiversum (Remerschen), le musée A Possen (Bech-Kleinmacher), le musée du Vin (Ehnen…). «La coordinatrice touristique de la commune, qui pilotera les lieux, sera en lien constant avec l’office régional du tourisme de la Moselle.»

Le bâtiment sera passif

Les bureaux des deux compagnies qui offrent des promenades sur la rivière trouveront également leur place dans le bâtiment. Navitours disposera d’un bureau et l’Entente touristique de la Moselle (qui gère notamment le Princesse Marie-Astrid) y installera également son siège. Le service de location de vélos Rent a Bike (dont certains sont électriques), qui possède des stations tout au long de la Moselle, retrouvera sa place.

Remich souhaitait aussi qu’un espace important soit dédié à la promotion des produits du terroir mosellan. Évidemment, en premier lieu, on y trouvera le vin, mais pas uniquement, dans la mesure où toute la production artisanale des environs sera représentée. «L’exploitant de cet espace sera le BIRK (NDLR : Beschäftegungs Initiativ Réimecher Kanton, l’équivalent du CIGL)», précise Henri Kox. La nouvelle gare se distinguera ainsi du Bistro Quai de Grevenmacher qui ne sert et ne vend que des vins des producteurs de la commune.

La configuration du bâtiment promet également d’être vertueuse. Grâce à des panneaux solaires, une pompe à chaleur et un système de stockage de l’énergie dans des batteries, il sera autonome en ce qui concerne l’électricité et le chauffage.

La nouvelle gare routière sera opérationnelle autour des mois de mars et avril et son coût tournera autour de 3,5 millions d’euros. Mais une fois que la gare routière aura déménagé (même s’il restera un arrêt, lire par ailleurs), le bâtiment changera-t-il de nom puisque sa fonction évoluera? «Sans doute, sourit Henri Kox, il faudra le demander aux habitants!»

Erwan Nonet

Un investissement total de 34 millions d’euros

La Perle de la Moselle, comme elle s’autocomplimente, va prendre un coup de jeune pas forcément inopportun dans les cinq prochaines années. Ce n’est rien de moins que l’intégralité de l’esplanade qui longe la Moselle ainsi que la grande place Dr-Fernand-Kons – sur laquelle trône le kiosque – qui seront totalement repensées.
Le bourgmestre écologiste Henri Kox se félicite, par exemple, que le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, ait accepté que le niveau de la N10 (la route du Vin) soit le même que celui de l’esplanade et que la vitesse y soit limitée à 30 km/h. «La Moselle se connectera alors véritablement à Remich, anticipe-t-il. Les voitures rouleront moins vite, il y aura davantage de respect pour les promeneurs et une bien meilleure visibilité. Enfin nous aurons un espace public qui sera agréable à voir dans son ensemble!»
Pour remplacer le parking situé sous le pont, il est prévu de repenser totalement celui situé en face du Gréng dont «la surface est particulièrement mal exploitée». Henri Kox envisage même ici un parking sur deux étages, et pourquoi pas même un sous-sol.

La gare routière déménagera

Les bus devraient prochainement cesser de faire de l’esplanade leur camp de base, puisqu’un nouveau pôle d’échanges sera prochainement créé à la sortie de Remich (en direction de Bech-Kleinmacher, près du terrain de foot). «Nous sommes en train de finaliser le projet avec François Bausch, explique Henri Kox. Il pourrait être opérationnel d’ici trois ans.»
Si on additionne tous les projets bout à bout, la facture s’élève à 34 millions d’euros : «Pour nous, c’est énorme», souligne Kox. Cette somme, toutefois, sera loin d’être à l’unique charge de la commune, étant donné que plusieurs volets bénéficieront d’importantes subventions.

D’une part, une partie des terrains appartiennent à l’État et, d’autre part, la nouvelle loi finançant désormais à 90 % les éléments de protection contre les crues sera appliquée. Un nouveau système sera effectivement installé en même temps, il devrait laisser Remich au sec sauf, peut-être, lors des crues centenaires. «Nous espérons que 80 % des coûts totaux seront pris en charge par les aides étatiques», souligne-t-il.
E. N.