Ce jeudi matin, le Grand-Duc Guillaume a assermenté le nouveau ministre du Travail, Marc Spautz. En parallèle, Martine Hansen s’est fait officiellement confier le ressort du Sport. Tous deux comptent s’atteler rapidement à leurs nouvelles missions.
Une heure avant la cérémonie au Palais grand-ducal venu sceller le remaniement gouvernemental, Georges Mischo a été reçu en audience de congé par le Grand-Duc. L’occasion pour le chef de l’État de remercier le ministre démissionnaire pour le travail accompli au cours des deux dernières années.

Georges Mischo retourne désormais siéger à la Chambre des députés. (Photo : Julien Garroy)
À la sortie, le politicien chrétien social, qui doit réintégrer la Chambre des députés, n’a pas souhaité s’exprimer. Il s’est contenté de dire qu’il vit «un moment difficile», après avoir décidé de remettre sa démission comme ministre du Travail et des Sports.
«Un moment chargé d’émotion»
Peu avant 11 h, le Premier ministre, Luc Frieden, entouré par Martine Hansen et Marc Spautz, est arrivé au Palais. Ils ont été accueillis par un groupe d’une vingtaine touristes venus d’Asie, saluant chaleureusement les trois membres du gouvernement.
À l’intérieur, Marc Spautz a prêté serment devant le Grand-Duc Guillaume, une grande première pour le nouveau souverain. «Assister à une telle cérémonie est toujours un moment chargé d’émotion. Cela m’encourage et me motive encore davantage à aborder les dossiers qui m’attendent», confie le nouveau ministre du Travail, accueilli à sa sortie par sa famille.
Martine Hansen annonce vouloir pour ses débuts de ministre des Sports «être à l’écoute», en rencontrant dans les semaines à venir les différentes fédérations et association sportives. «Le dialogue m’importe beaucoup», insiste celle qui reste ministre de l’Agriculture.
Relance du dialogue social en janvier
Comme annoncé mercredi soir, après sa nomination par le Conseil national du CSV, Marc Spautz compte miser sur la même stratégie que sa nouvelle collègue. Sa priorité est de fixer rapidement des rendez-vous pour des premiers échanges avec le camp patronal et syndical.
«Le timing est un peu compliqué. La semaine prochaine sera très chargée à la Chambre. Par après, les premiers partent en vacances. Je souhaite au moins que les dates soient fixées pour s’élancer en janvier», avance le successeur de Georges Mischo.
L’objectif demeure de revenir au format tripartite pour discuter des réformes à mener dans le domaine du droit du travail. Pour y parvenir, Marc Spautz va consulter large : Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), les différentes associations patronales sectoriels, l’Union des syndicats OGBL-LCGB, mais aussi la CGFP, le syndicat de la fonction publique. «Je veux entendre leurs points de vue. Se parler les uns avec les autres, plutôt que de parler les uns sur les autres est toujours plus simple», appuie Marc Spautz.
L’espoir d’un mandat non écourté
Le nouveau ministre du Travail espère vivre un mandat plus long qu’en 2013, où il avait pris en avril la succession de Marie-Josée Jacobs comme ministre de la Famille. Le gouvernement CSV-LSAP a éclaté le 10 juillet de la même année. Début décembre, la nouvelle équipe gouvernementale est entrée en fonction.
«Je ne ressens pas les mêmes problèmes au gouvernement qu’en 2013. Il est à remarquer que l’électeur a honoré mon travail lors des législatives anticipées. Le bémol est que le CSV a été écarté du pouvoir», fait-il remarquer.
Dans l’après-midi ont eu lieu les passations de pouvoir dans les deux ministères lâchés par Georges Mischo.
Ce vendredi aura lieu la première réunion du Conseil de gouvernement après le remaniement.