Né au Luxembourg de parents portugais, Alex Monteiro a bâti, à la façon de D’jal, le Relais du rire, avec sa truelle. La 2e édition de ce festival caritatif, au profit de la Fondation Cancer, se tiendra samedi, à 20 h, à l’Aalt Stadhaus de Differdange.
«Notre comportement influence notre cerveau. Plus on rit, plus on va être de bonne humeur. Donc je crois que l’humour est une très bonne thérapie.» C’est Alex Monteiro (36 ans), le créateur et organisateur du Relais du rire (et accessoirement psychologue dans le civil), qui le dit!
Samedi soir, cinq humoristes de talent et au grand cœur (qui viennent tous à titre bénévole) se succéderont sur la magnifique scène de l’Aalt Stadhaus de Differdange (200 places). Et chacun avec son style, son univers, sa personnalité, aura pour mission… de vous faire travailler sévère vos zygomatiques !
Coup de projecteur sur les humoristes
- Chinoa : «Elle a une élégance qui lui permet de tout dire, même le plus choquant… Mais comme c’est elle, bizarrement, ça passe bien !»
- Josselin Dailly : «Tu te marres quand tu le vois sur scène mais en plus, t’apprends des choses… Par ailleurs, il est directeur artistique de La Fabrique à Metz. Plus que complet quoi !»
- François Barthélémy : «François est celui qui m’a fait jouer ma première scène en français au Clou’s up à Nancy. On s’y est vu pour la première fois, il m’a dit être crevé et puis je l’ai vu sur scène : incroyablement énergique !»
Présentation de ce beau moustachu qui nous rejoindra pour le Relais du Rire le 23.11 🙂
Publiée par Improve sur Mercredi 30 octobre 2019
- Môssieur Louis : «Il est agaçant parce qu’il fait plein de choses bien (musicien, chanteur, dessinateur, humoriste…). Je crois que c’est lui qui a inventé le look hipster (il rit).»
- Romain : «Je lui ai dit récemment qu’il avait une douceur solaire, et je suis fier d’être le seul à le lui avoir dit. Le contenu de ses vannes est moins doux par contre…»
Comment ça se passe ? Le format de l’année dernière, jugé trop long, a été repensé. Fini l’interminable entracte, place à un plateau d’humour dans une version compactée de 1h30 sans temps mort, agrémentée de quelques surprises. Grosso modo, chaque stand-upeur aura environ 12 minutes pour convaincre et faire rire aux éclats. «Chaque humoriste, et c’était la contrainte que je leur ai imposée, jouera un sketch de son répertoire qu’il a pu roder, affiner, pas un test quoi ! Autrement dit, ce ne sera pas une scène ouverte, avec de l’impro. Même si, en tant que MC de la soirée, je serai là pour chauffer la salle et mettre l’ambiance, c’est-à-dire les remercier… mais aussi les tacler!»
Comment lui est venue l’idée du Relais du rire ? «Il y a 10 ans de ça, ma maman, Félicie, a eu un cancer. J’ai donc pris part au Relais pour la vie à la Coque. De fil en aiguille, je suis devenu bénévole pour la Fondation Cancer (créée en 1994) et j’ai été marqué par le soutien et l’aide que pouvait apporter l’ONG tant aux malades qu’à leurs familles. En organisant le Relais du rire, – qu’on pourrait qualifier de mini-Relais pour la vie, à base d’humour – je voulais apporter ma pierre à l’édifice en récoltant des fonds pour la recherche et en offrant, si besoin est, une visibilité supplémentaire, un peu de pub quoi, à la fondation qui effectue au quotidien un travail remarquable. Sensibiliser les gens à la maladie, ne pas en avoir peur, affronter cette épreuve ensemble, c’est un combat permanent.»
Le cadeau de Félicie, aussi ! « La remise du chèque à la Fondation Cancer, à la fin de la soirée, est toujours un moment éminemment symbolique. L’année dernière, on a réussi à récolter 1 210 euros. Lors de cette deuxième édition du Relais du rire, on espère faire aussi bien, voire mieux. Pour l’anecdote, en 2018, ma petite maman, en venant au spectacle, s’est arrêtée en chemin chez le fleuriste et a acheté 7 roses blanches et les a offertes aux humoristes et à moi à la fin du show. Ce geste, plus personnel, cette attention qui vient du cœur, a beaucoup touché les artistes. C’était sa façon à elle de nous remercier. On va voir si on aura droit à un petit cadeau de sa part cette année…»
À part l’argent et les banques, le Luxembourg, pour toi, c’est… «(Il réfléchit longuement alors qu’il est en voiture, en pleine heure de pointe, avec son fils à l’arrière) Pour moi, en ce moment, le Luxembourg, c’est le pays de l’énorme bordel routier avec tous les bouchons, les chantiers, les travaux, etc. Mais ça reste surtout un petit État où il se passe beaucoup plus de choses que certains veulent le faire croire et qui colportent en plus cette idée fausse. Alors qu’en vrai, ici, t’as tellement l’embarras du choix en termes de concert, de théâtre, de cinéma, de sorties culturelles, de musée, de danse…»
Une petite phrase en luxembourgeois : «Ëch hoffe mir gesin eis am Aalt Stadhaus den 23.11.2019, Samschdes Owes misst kee Stau sin ! (J’espère que nous nous verrons au Aalt Stadhaus le 23.11.2019, les samedis soir il n’y a pas de bouchons a priori !)»
Ismaël Bouchafra-Hennequin
2e édition du Relais du rire, ce samedi 23 novembre à partir de 20 h, à l’Aalt Stadhaus de Differdange. En français. Ticket : 22,50 euros (commande en ligne ou dans les points de vente habituels). Tous les bénéfices de la soirée seront intégralement reversés à la Fondation Cancer Luxembourg.