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[Football] Règlement de la Coupe : «Il faut vite un référendum !»


Peugnet et Karamoko cernent Stolz. Ces trois-là risquent d’être bien fatigués dans quelques semaines.

Les règlements «à l’ancienne» ayant encore cours en Coupe commencent à agacer les coachs de DN alors que les semaines anglaises vont se multiplier.

Strassen dimanche? Cinq changements. Differdange samedi? Cinq changements. Le Swift? Cinq. Mondorf? Cinq. La Jeunesse? Cinq.

Finalement, seul le Progrès s’est contenté de ne pas se servir de la totalité des remplacements (quatre) auxquels il avait droit contre Mondercange, mais c’est une évidence à laquelle on s’est habitué depuis que la saison 2023/2024 a commencé : les techniciens de BGL Ligue sont entrés de plain-pied dans le modernisme.

Et depuis que la FLF a aligné ses règlements sur le «droit international», les coachs exploitent le filon de la feuille de match à dix-huit noms avec la gourmandise des hommes qui en ont trop longtemps été privés.

C’est bien pour ça qu’en ce printemps, ils tiquent. Parce que le Grand-Duché, comme souvent, s’est laissé aller à se compromettre dans un entre-deux perturbant : la Coupe, qui mixe les effectifs de toutes les divisions du pays, est exemptée de cette petite révolution strictement réservée aux DN.

Il y aura donc encore seize noms et quatre changements seulement demain, pour les quarts de finale. Et ce n’est rien de dire que de devoir jongler avec un autre règlement en milieu de semaine avant de reprendre un autre dimanche pour la 26ᵉ journée de DN, puis de remettre la marche arrière pour les demi-finales le 1ᵉʳ mai… agace dans pas mal de clubs de l’élite.

«C’est totalement stupide», assure Jeff Strasser, l’un des grands pourfendeurs de cette anomalie. «Non mais expliquez-moi quel est le raisonnement? Ils nous ont dit que c’était pour ne pas fausser la concurrence entre deux clubs de divisions différentes, mais en quoi est-ce que cela fausse la concurrence si tout le monde a les mêmes règles? Mais c’est encore plus ridicule quand deux clubs de DN se retrouvent. Et la probabilité est élevée quand même que ce soit le cas en finale. Et si jamais une équipe de PH y est, est-ce que ce ne serait pas récompenser un maximum de joueurs que de leur permettre d’être sur le banc voire d’entrer en jeu?»

«C’est pour la sécurité des joueurs»

Si le coach du Progrès s’agace, ce n’est pas que par principe. Oui, il se trouve que son effectif, comme d’autres, est pleinement concerné par le problème que cela suscite : «avoir plus d’options, c’est aussi œuvrer à la sécurité des joueurs». Avoir plus d’options sur le banc.

Pouvoir faire tourner pour une question de fraîcheur. Après quasiment neuf mois de compétition et alors qu’il a son petit lot d’absents (Daham, Amofa, Sanali, Flauss, Soares…), aborder une semaine anglaise avec des impératifs de résultats pour aller chercher l’Europe, mais avec un règlement rétrograde, ne lui plaît pas plus que ça.

Surtout qu’en cas de qualification contre Differdange, demain soir, il lui faudrait enchaîner avec une nouvelle semaine anglaise. Un qualifié pour les demi-finales, devra s’imposer cinq matches en quinze jours, sept en vingt-et-un s’il joue la finale. Comment tenir ce rythme?

En serrant les dents, mais c’est a priori plus facile à faire avec dix-huit noms sur la feuille de match plutôt que seize lors des trois matches de Coupe qu’il lui faudra enchaîner en semaine.

Si bien que Jeff Strasser lance ouvertement l’idée : «Il faut vite un référendum auprès des clubs pour changer ce règlement en vue de la saison prochaine». Pour mettre fin à cette curiosité qui n’a que la forme de l’égalité de moyens sans en avoir le fond.