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Registre national des bâtiments : déi Lénk critique la position de Lydie Polfer


Le conseiller communal déi Lénk David Wagner espère avancer sur le sujet lors du prochain conseil communal. (Photo: hervé montaigu)

Le parti de gauche s’étonne du refus de la bourgmestre de Luxembourg d’appliquer le RNBL et craint que cela ne complique la recherche de logements abordables.

Interrogée vendredi dernier par nos confrères du Lëtzebuerger Land, Lydie Polfer a affirmé qu’elle ne voulait pas d’un Registre national des logements abordables (Renla), ni d’un Registre national des bâtiments et logements (RNBL). Prévus dans l’accord de coalition, ces deux registres sont pourtant nécessaires à une réforme de l’impôt foncier et à l’introduction d’un impôt national sur les logements non occupés. Mais pour la bourgmestre de Luxembourg, leur mise en place représenterait un travail titanesque, long et fastidieux pour les fonctionnaires de la capitale

Une position que regrette déi Lénk Stad saluant «pour une fois» une décision du gouvernement qui fait sens. «Pour déi Lénk, cette volte-face de la bourgmestre est non seulement étonnante car elle s’oppose à l’accord de coalition qu’elle soutient à la Chambre des Députés, mais elle compliquera également la recherche de logements abordables aux futurs locataires qui font déjà face à une grave pénurie», s’inquiète la formation de gauche.

Alors qu’une partie croissante de la population est en recherche de logements abordables, déi Lénk considère que les habitants ne peuvent plus faire les frais d’une autonomie communale qui jusqu’à présent n’a pas su venir à bout du problème. «Nous sommes d’avis qu’un tel registre pourra avoir deux avantages majeurs : centraliser la base données et ainsi faciliter la recherche de logements abordables ainsi que définir nationalement la définition et les critères d’accessibilité de tels logements.»

Un travail «herculéen» mais nécessaire

Pour le parti, ces critères ne doivent plus être laissés à la discrétion des communes, en particulier dans la capitale qui peine depuis plusieurs années à développer le logement abordable. «Nous craignons également que l’autonomie de la bourgmestre se traduise plutôt par du clientélisme communal dans l’attribution des logements abordables.» Si déi Lénk reconnaît que l’établissement du RNBL constituera un «travail herculéen», celui-ci est nécessaire tant les procédures de la commune pour connaître le nombre exact de logements et de résidents sont désuètes, la faute notamment à l’absence de cadastre vertical pour les bâtiments construits avant 1988.

Selon le parti, la Ville doit débloquer les moyens humains et financiers nécessaires car ce travail ne pourra que constituer «une avancée» par rapport à la situation actuelle. «Jusqu’à présent, la Ville de Luxembourg s’est toujours cachée derrière les difficultés juridiques qui empêcheraient de constituer une liste de logements vides, se référant à la tentative du bourgmestre Paul Helminger.»

Mais pour déi Lénk, ces difficultés ne sont que des arguments supplémentaires en faveur de l’établissement d’un registre national qui pourra définir des critères uniformes tout en désamorçant de potentiels problèmes juridiques. David Wagner, conseiller communal déi Lénk, posera donc une question au collège échevinal à ce sujet qu’il espère voir à l’ordre du jour du prochain conseil, le 29 septembre.

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