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Réforme fiscale : les doutes de la CGFP


Le président Romain Wolff a lancé plusieurs mises en garde.

Le syndicat de la fonction publique dresse de premières lignes rouges que le gouvernement Frieden-Bettel ne devra pas transgresser.

La traditionnelle Conférence des comités, organisée tous les ans début décembre, a permis à la Confédération générale de la fonction publique (CGFP) de faire passer plusieurs messages clairs au nouveau gouvernement CSV-DP. Le président, Romain Wolff, et le secrétaire général, Steve Heiliger, n’ont pas mâché leurs mots pour souligner que toute attaque contre la fonction publique et ses acquis sociaux serait farouchement combattue.

De premiers doutes existent toutefois, d’autant plus que le programme gouvernemental ne consacre que deux petites pages à la fonction publique, dont une large partie évoque la digitalisation. La CGFP est disposée à soutenir ce virage numérique, à condition toutefois que cela ne mène pas à des réductions d’effectifs.

Un des fers de lance demeure la réforme fiscale, restée lettre morte sous le dernier gouvernement et remise à l’agenda de la nouvelle majorité CSV-DP. La CGFP doute toutefois de la véritable volonté de mener cette réforme à bien. Au lieu d’attendre jusqu’en 2026, comme le prévoit l’accord de coalition, la CGFP appelle le gouvernement à soumettre «tout de suite» un projet de réforme du système fiscal. En parallèle, le syndicat met en garde le CSV et le DP contre toute tentation de mener une politique d’austérité.

La Conférence des comités s’est tenue en présence de 400 délégués des différents syndicats de la fonction publique. De nombreux députés, toutes couleurs confondues, avaient également donné suite à l’invitation de la CGFP.