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Réforme des pensions : l’ACEL se positionne


Les délégations de déi Lénk et de l’ACEL.  (photo déi Lénk)

Le représentant de la communauté estudiantine a notamment échangé avec déi Lénk. Il est souligné que ces entrevues avec des partis politiques ne remettent pas en cause la neutralité politique, ancrée dans les statuts de l’ACEL.

L’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois (ACEL) rappelle dans un communiqué, diffusé jeudi, sa démarche et son positionnement dans le cadre de l’actuel débat sur la réforme des pensions. Les trois revendications fondamentales sont le maintien et la flexibilisation de la prise en compte des années d’études pour calculer la retraite, l’inclusion des jeunes générations dans les discussions engagées par le gouvernement et un accès simple aux informations pertinentes liées à ce projet de réforme.

L’ACEL fait partie des représentants de la société civile à avoir été reçus en automne dernier par la ministre de la Sécurité sociale, Martine Deprez. En parallèle, des échanges ont eu lieu avec la Chambre des salariés (CSL) et l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). L’ACEL a aussi accepté les invitations pour échanger avec des formations politiques, dont déi gréng, la JSL (jeunes socialistes) et, plus récemment, déi Lénk.

«L’objectif de ces rencontres est de présenter les perspectives des étudiants luxembourgeois dans des discussions pertinentes et de recueillir des informations de première main sur les différentes positions des interlocuteurs», explique l’ACEL. La neutralité politique, ancrée dans les statuts de l’association, ne serait pas à remettre en cause dans le cadre du débat sur les pensions. «En tant que représentation indépendante des intérêts des étudiants, (l’ACEL) s’engage à dialoguer avec tous les acteurs politiques et sociaux, quel que soit leur positionnement politique», insiste le communiqué précité.

«Il ne s’agit pas d’une collaboration»

Cette dernière précision intervient après la publication par déi Lénk d’un communiqué qui résume les résultats d’une entrevue avec l’ACEL. Dans cet écrit est évoqué que «les deux délégations ont constaté en convergence de vues que face au changement démographique, il est important de préserver un système de pension durable et juste et d’éviter que les nouvelles générations ne soient lésées».

Un deuxième constat partagé : l’absence d’une «information objective et compréhensible du public de la part du gouvernement» sur la réforme envisagée. «Il faut éviter un semblant de débat au cours de cette année», souligne le communiqué, signé par déi Lénk et l’ACEL.

«Il ne s’agit en aucun cas d’une collaboration ou d’une prise de position commune, mais d’un échange d’idées», tient à préciser l’association estudiantine.

Sur le fond, déi Lénk a tenu à rappeler que les réserves du fonds de pension, se chiffrant à 30 milliards d’euros, ne nécessitent pas «une réforme hâtive et injuste, dont les futur.e.s pensionné.e.s – et particulièrement les jeunes – feraient les frais».