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Réduction du temps de travail : qu’en pensent les syndicats ?


La semaine à 32 heures proposée par cette société luxembourgeoise n’impose pas d’augmentation du volume horaire journalier. (photo archives LQ)

L’OGBL et le LCGB, les deux principaux syndicats du Grand-Duché, se disent favorables à cette réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires, initiée dans l’entreprise Flibco.

Lundi, le Statec a publié une étude sur le temps de travail au Luxembourg. Selon ses chiffres, les Luxembourgeois travaillent moins qu’avant la crise sanitaire. Les secteurs les plus concernés sont en première place l’industrie, puis le commerce, le transport, la construction et, enfin, le secteur public. Face à cela, de nombreux partenaires sociaux demandent aujourd’hui une réduction du temps de travail, à l’instar de l’OGBL et du LCGB.

Frédéric Krier, membre du bureau exécutif de l’OGBL, se dit favorable à cette initiative. «Nous ne sommes pas pour une semaine de quatre jours avec 10 heures de travail quotidien, comme certaines entreprises le font. C’est trop et il faut aussi rajouter le temps de trajet», observe-t-il.

Pour lui, une réduction généralisée du temps de travail au Luxembourg et adaptée par secteurs et entreprises permettrait de rendre les salariés plus efficaces. «Il y a beaucoup d’études, notamment à l’étranger, qui le prouvent. Nous avons réussi à le faire dans le domaine hospitalier avec 38 heures hebdomadaires. On voit que les salariés sont plus productifs et il y a moins d’arrêts maladie.»

Besoin d’un cadre légal

Du côté du LCGB, l’autre syndicat dominant au Luxembourg, la mesure initiée par Flibco.com est jugée plutôt positive. «Nous saluons les initiatives d’aménagement du temps de travail conclues via la cogestion entre l’employeur et la délégation du personnel.»

Au niveau national, le LCGB, contacté par nos soins, souhaiterait «la mise en place d’un cadre légal à améliorer par le biais de conventions collectives. La planification et l’aménagement des horaires de travail doivent être fixés dans le cadre légal entre l’employeur et la délégation des salariés».