Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Xavier Bettel, ouvre, dans le sillage de la France, la porte à une reconnaissance officielle d’un État palestinien par le Grand-Duché. Toute une série de conditions seraient désormais remplies pour sauter le pas. Une décision sera annoncée fin septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le Premier ministre avait déjà entrouvert la porte, jeudi, quelques heures avant l’annonce du président Emmanuel Macron d’une reconnaissance par la France d’un État palestinien. «De nouveaux pas concrets pourraient être entrepris fin septembre pour la reconnaissance d’un État palestinien afin d’assurer une paix durable dans cette région où la misère a trop longtemps duré», affirmait notamment le chef du gouvernement luxembourgeois.
Interrogé vendredi par nos confrères de la radio 100,7, le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, a précisé que «pour le moment, les indicateurs tendent vers une reconnaissance». Il ne s’agirait pas d’un «automatisme» après l’annonce française, mais le gouvernement luxembourgeois jugerait satisfaisants les engagements pris par l’Autorité palestinienne. La tenue d’élections, la démilitarisation du Hamas et la déradicalisation dans les écoles font partie de ce «package».
Le chef de la diplomatie luxembourgeoise affirme ne pas craindre d’être blâmé par le gouvernement israélien. «Reconnaître un État palestinien n’est pas un acte dirigé contre Israël, mais un pas vers la paix», insiste Xavier Bettel. Il espère que la dynamique déclenchée par la France va aussi augmenter la pression sur l’État hébreu pour désamorcer la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza.