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Reconnaissance de la Palestine : Asselborn veut un débat


Jean Asselborn, le ministre des Affaires étrangères (ici à côté de l'ex-ministre roumain George Ciamba), déplore «le démantèlement de la solution à deux États» (photo : Didier Sylvestre).

Le chef de la diplomatie du Luxembourg, Jean Asselborn, a demandé lundi à ses homologues de l’Union européenne un débat sur la reconnaissance de la Palestine pour aider selon lui à sauver la solution à deux Etats mise en péril par les colonies israéliennes.

« Nous assistons, jour après jour, au démantèlement de la solution à deux États, pièce par pièce. La viabilité de cette solution est érodée par les activités de peuplement, les démolitions, les confiscations et les déplacements forcés, qui sont tous illégaux en vertu du droit international, en particulier la quatrième Convention de Genève », a-t-il déploré dans un courrier adressé au chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

« Une façon d’aider à sauver cette solution serait de créer une situation plus équitable pour les deux parties. À cet égard, je pense qu’il est temps d’entamer un débat au sein de l’Union européenne sur l’opportunité d’une reconnaissance de l’État de Palestine par tous ses États membres », a-t-il préconisé.

Une solution en aucun cas dirigée contre Israël 

Jean Asselborn a fait parvenir lundi une copie de cette lettre à chacun de ses homologues de l’UE au cours d’une réunion à Bruxelles et demandé à Josep Borrell d’organiser ce débat « dans le cadre d’une prochaine session du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne ».

« La reconnaissance de la Palestine en tant qu’État ne serait ni une faveur ni un chèque en blanc, mais une simple reconnaissance du droit du peuple palestinien à son propre État », plaide-t-il.

« Elle ne serait en aucun cas dirigée contre Israël. En effet, si nous voulons contribuer à résoudre le conflit entre Israël et la Palestine, nous ne devons jamais perdre de vue les conditions de sécurité d’Israël, ainsi que la justice et la dignité du peuple palestinien », affirme-t-il.

LQ/AFP

Un commentaire

  1. Il y a assez de problèmes à résoudre en Europe, sans s’occuper de ceux des autres, notamment ceux d’Israel.