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[Rallye] Grégoire Munster : «Tout le monde sait qu’on est des outsiders»


Grégoire Munster of Luxemburg poses for a portrait during the first stop of World Rally Championship in Monte Carlo, Monaco on January 21, 2024. (Photo : Red Bull Content Pool)

OUVERTURE DE LA SAISON EN WRC Grégoire Munster, promu en WRC chez M-Sport Ford, a hâte de débuter cette nouvelle aventure au volant de la Ford Puma Rally1 Hybrid.

Entre deux reconnaissances à bord d’une Ford Focus RS, le Luxembourgeois a pris le temps de parler un peu de cette nouvelle aventure en tant que pilote officiel de l’écurie M-Sport Ford World Rally Team. Et de cette saison intégralement en WRC !

Quel est votre état d’esprit ?

Grégoire Munster : Je suis de nature plutôt calme. Mais c’est sûr qu’on a hâte de commencer. On est en pleine reco. Et quand ça va se terminer, mercredi vers 14 h, ça va vite s’enchaîner avec le shakedown à 16 h 30. Et puis, on a pas mal de briefings, de rendez-vous avec les médias.

Quand avez-vous pris en main votre voiture ?

La semaine dernière, on a eu deux jours d’essais. Une journée de tests sur neige et une autre sur asphalte détrempé. Mais apparemment, on devrait plutôt avoir des conditions météo sèches avec une quinzaine de degrés. Maintenant, on est au Monte-Carlo et on sait que tout peut changer très vite.

La Puma a-t-elle beaucoup changé par rapport à celle que vous avez eu l’occasion de conduire à deux reprises l’an passé pour vos deux piges en WRC ?

Il y a plusieurs évolutions. Au niveau de l’aileron arrière, mais on ne sait pas encore si on l’aura pour ce rallye. Et également au niveau du différentiel. Au niveau des réglages moteurs, c’est un peu plus poussé.

Qu’attendez-vous de cette première saison entièrement en WRC ?

On n’a pas d’objectif au niveau du championnat. Mais plutôt de faire des résultats sur certaines épreuves. J’aime beaucoup le Rallye du Kenya et le Central Europe notamment. J’aimerais valider un top 5 par exemple. Le rêve, ce serait un podium, mais on sait que ce sera très compliqué au vu de l’expérience des autres pilotes. On a des gars comme Ogier, Rovanperä, Tänak, qui ont tous été champions du monde. C’est sûr que c’est ambitieux, mais on travaille pour. 

Le but, c’est de terminer la course. Ne pas faire d’erreurs

Vous débutez par le Monte-Carlo, rallye mythique s’il en est. C’est un rendez-vous que vous connaissez bien ?

Oui. Ce sera ma cinquième participation. C’est l’épreuve sur laquelle j’ai le plus d’expérience. Parfois, je l’apprécie et d’autres fois moins. L’an passé, c’était 100 % sec dans la région niçoise et dans le Gapençais, je n’ai pas trop aimé. Je préfère les conditions hivernales, compliquées, qui nécessitent des choix de pneus. Cette année, ça devrait être sec, mais le parcours a l’air plus sympa que l’année dernière.

Pas de Nuit du Turini ? 

Non. Ce sera la dernière spéciale du rallye cette saison. L’année dernière, on l’avait faite de nuit, mais ce n’était pas ma spéciale préférée. Après, la tradition au Monte-Carlo, c’est que le jeudi, les spéciales se déroulent de nuit. Et je trouve que cette année, on a des spéciales bien plus intéressantes. C’est toujours très cool comme atmosphère avec les fumigènes, c’est ultrasympa à rouler.

Quel but vous fixez-vous pour cette première manche de la saison ?

D’abord de terminer la course. Tout le monde sait qu’on est des outsiders. Le but, c’est de bien commencer la saison. De ne pas faire d’erreurs. Parce qu’après, on enchaîne avec la Suède, sur un terrain qu’on ne connait pas bien. Si tu commences mal au Monte-Carlo, ce n’est pas idéal pour la suite. Donc l’idée, c’est d’aller au bout, de prendre de l’expérience. Et de monter en puissance en deuxième partie de saison. Ici, on ne me demande pas de faire un top 3 ou 5. Mais si je pouvais faire un top 6 ou quelque chose comme cela sans faire de conneries, ce serait pas mal.

Vous vous mettez la pression ?

Non. Comme je l’ai déjà dit, on est des outsiders, personne n’attend grand-chose de nous. Ça permet d’attaquer cette épreuve sans trop de pression. Maintenant, en tant que compétiteur, tu t’en mets forcément. Tu veux être performant. La pression, c’est un privilège. Ça montre que tu as la chance de faire quelque chose que tout le monde ne peut pas faire. Ça te donne l’opportunité de montrer ce que tu vaux.