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Princesse Latifa : le Français détenu au Luxembourg libéré à la suite d’une erreur d’Interpol


Dans une vidéo, la princesse annonçait vouloir fuir son pays, où elle aurait été « torturée » et « emprisonnée » par son père. (photo AP)

Nouveau rebondissement dans l’affaire de la disparition de la princesse Latifa de Dubaï. Un Français, suspecté d’enlèvement, arrêté et incarcéré au Luxembourg après une notification d’Interpol vient d’être libéré, a annoncé mercredi le parquet luxembourgeois. Ceci en raison d’une erreur commise par Interpol.

Christian Elombo, âgé de 40 ans et professeur de sport, était détenu depuis le 6 avril à Schrassig. Cet ami d’une proche de Latifa al-Maktoum résidait à Oman. Il y a été arrêté le 26 février, accusé d’avoir « facilité l’entrée et la sortie » illégales d’Oman de la princesse. Condamné à de la prison avec sursis, il a été expulsé début avril.

Tout juste arrivé au Grand-Duché où vit sa famille, il a été arrêté, car il faisait l’objet d’une « notice rouge » d’Interpol (recherche pour arrestation en vue d’extradition) à la demande des Émirats Arabes Unis. Ces derniers entendaient exercer des poursuites pour « enlèvement ». La princesse se serait en réalité volontairement évadée de Dubaï, selon une vidéo diffusée sur Youtube, dans laquelle elle annonçait vouloir fuir son pays, où elle aurait été « torturée » et « emprisonnée » par son père.

Les autorités luxembourgeoises pas averties

Un revirement de situation spectaculaire est intervenu ce mercredi. Dans un communiqué, le parquet de Luxembourg explique en effet avoir demandé au juge d’instruction en charge du dossier la levée immédiate du mandat d’arrêt provisoire décerné à l’encontre du ressortissant français. Car les autorités ont découvert qu’Interpol Abu Dhabi avait effacé le signalement de Christian Elombo de sa liste de personnes recherchées en date du 8 mai, « sans pourtant en avertir ni le parquet de Luxembourg, ni les instances policières compétentes. C’est seulement grâce à l’initiative des autorités concernées du Luxembourg que cette radiation a été révélée », affirme le parquet.

D’autant plus qu’à ce jour, les Émirats n’ont pas présenté par voie diplomatique, comme la loi l’exige, de demande d’extradition motivée, indique encore le parquet. A noter enfin que le délai de 45 jours prévu pour présenter les pièces requises aurait pris fin lundi 21 mai à minuit.