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[BGL Ligue] Pour relancer la DN, encore faudrait-il pouvoir leur mettre un but…


(Photo : mélanie maps)

Le F91 se déplace chez le leader invaincu, Differdange, meilleure défense du pays et de loin, injouable à domicile.

On ne voudrait pas saper le moral de Dudelange avant le coup d’envoi. Comment s’y prendre? Sûrement pas en s’attachant aux chiffres bruts et en rappelant au F91 qu’il a beau être la deuxième meilleure défense du pays (1 but encaissé par match en moyenne), le FCD03 a quand même réussi à prendre, lui… 33 % de buts de moins. On ne lui rappellera pas non plus qu’à domicile, Geoffrey Franzoni et ses coéquipiers sont injouables : ils ont arraché 28 points sur 30 possibles, n’encaissant quasiment qu’un but sur les 720 dernières minutes disputées au Parc des sports d’Oberkorn.

On peut par contre rappeler au F91 qu’hormis Strassen, il est le seul au pays à avoir collé au leader plus d’un but sur un seul match. C’était le 23 septembre dernier (2-2), en championnat. Et depuis, Differdange… a cumulé 8 clean sheets en quinze rencontres officielles dont un en Coupe face aux Dudelangeois (0-2).

Le 3-5-2 du F91, bien plus offensif?

Non, on a beau retourner le problème dans tous les sens, cette défense differdangeoise, c’est un vrai problème pour qui veut relancer le championnat. «C’est une équipe qui joue beaucoup sur les erreurs de l’adversaire, analyse Claudio Lombardelli, le coach du dauphin. Ils sont costauds derrière parce qu’ils parviennent à faire des différences individuelles et peuvent se permettre de rester nombreux derrière. Ils n’ouvrent pas, ils restent en place. C’est ça leur force.»

On a le droit d’être à moitié d’accord seulement. Il est un fait que la composition du 3-5-2 dudelangeois avec souvent un seul récupérateur et des couloirs confiés à Stumpf ou Ouassiero sent un peu plus la volonté de se comporter très offensivement que ce que son hôte met en place avec Franzoni ou Pruzzo et un peu plus de monde devant la ligne à trois. Mais d’un autre côté, on ne peut pas faire comme si on n’avait pas vu la défense locale, contre Strassen par exemple, faire étalage de sa capacité à construire le jeu en repartant tranquillement de derrière avec huit garçons devant le ballon.

«Brusco est très important»

Merci la réintégration de Brusco ? Il va en être question, forcément. A-t-elle une incidence, positive ou négative, offensive ou défensive, sur le rendement de ce bloc qui fonctionnait également très solidement avec l’Autrichien Schoissengeyr ? «J’avais été clair avec Schoissengeyr quand il est arrivé, lance Pedro Resende. Il avait été prévenu que cette défense tournait parfaitement et que j’avais énormément besoin du profil de Théo (Brusco) pour notre jeu. On est très, très content de son arrivée, il a été bon. Mais Brusco est très important. Pour moi, les trois défenseurs devraient tous être pros. Ils n’ont déjà plus rien à voir avec ceux qu’ils étaient quand je les ai connus, il y a trois ans. Ils sont tous bien plus sereins et habitués au stress des matches.»

Il est bel et bien là, le problème à solutionner, pour Claudio Lombardelli. Qui pourrait bien choisir de se poser la question de savoir à qui il aura à faire dans le côté gauche, entre Abreu et Nagera, «mais franchement, entre l’un qui aime entrer avec le ballon et l’autre qui mise sur sa vitesse, ils sont aussi dangereux l’un que l’autre…». Oui, le problème, il est à l’autre bout du terrain. Et ça, fragiliser l’armure, ce sera notamment le boulot de Samir Hadji.