«Pour moi, c’est une évidence, Leo Barreiro s’imposera à Benfica !»

Nombre d’entraîneurs lusitaniens sévissant au Grand-Duché en sont absolument certains : Leandro Barreiro fera un carton à Lisbonne !

Depuis deux jours, Carlos Fangueiro, ex-coach de Pétange, du F91 et du Swift, n’en finit plus de donner son avis sur tout ce que les médias portugais comptent comme supports. Radio, télé, journaux… tous veulent l’entretenir de l’arrivée pour cinq saisons de Leandro Barreiro au Benfica Lisbonne et cerner les qualités du futur nouvel arrivant. Leandro Barreiro peut-il s’imposer dans l’un des plus grands clubs du monde ? Sourire de Fangueiro : «C’est exactement la question que Sport TV vient de me poser il y a cinq minutes !». C’est celle que tout le monde se pose, en fait.

Et au Grand-Duché, les techniciens lusophones ont un avis tranché et définitif sur la question : oui. Un grand oui. Un immense oui. «Pour moi, c’est une évidence : il s’imposera à Benfica !», clame Fangueiro. Qui a tout un argumentaire derrière son inébranlable certitude : «« Leo«  a une culture tactique incroyable, que cela soit offensivement ou défensivement. Et puis c’est un monstre physique, en termes d’intensité. Non seulement il a cette volonté de débloquer des situations, mais en plus, il parvient à le faire.»

Il jouera beaucoup plus que ce que les gens pensent

Imaginer un Roude Léiw s’imposer au Estadio Da Luz, devenir une pièce majeure d’une équipe qui joue chaque saison pour le titre, la Coupe et l’Europe, ne fait peur à aucun technicien du Grand-Duché, visiblement. Et encore moins à l’un de ceux qui le connaît le mieux, Dan Santos, l’un des adjoints de Luc Holtz en sélection : «Avec la somme de matches que dispute Benfica chaque année, il jouera beaucoup plus que ce que les gens pensent et il va devenir le point d’équilibre attaque-défense de cette équipe. Il est très bon en contre-pressing et Roger Schmidt (NDLR : son coach) adore ça. Leo va récupérer énormément de ballons. Il y a des matches où on le verra moins, ou il aura un vrai travail de l’ombre, d’autres où il tiendra son rôle box-to-box. Son profil conviendra bien à la Primeira Liga et son énorme intensité, même s’il devra adapter son jeu. Dans les talk-shows, certains sont sceptiques mais un joueur de ce profil permettra de fermer les espaces et c’est crucial pour un club comme Benfica, pour faire souffler les joueurs plus techniques, les offensifs.»

L’adaptation, c’est évident, concernera les caractéristiques du jeu benfiquiste. Formé en Bundesliga par un club systématiquement à la lutte pour le maintien et pas habitué à avoir le ballon, Barreiro va intégrer un club qui, 90 % du temps, fait main basse sur le cuir et joue la gagne partout, au Portugal ou sur le continent. C’est un changement complet de logiciel et l’obligation de faire un «reset» de ses habitudes.

Ils ne sont pas allés le chercher par hasard

D’où les inquiétudes qui fleurissent un peu partout dans les médias lusitaniens. L’un des piliers de la sélection luxembourgeoise peut-il parvenir à hisser suffisamment son niveau de jeu, techniquement notamment, pour devenir une recrue immédiatement efficace? Là aussi, Carlos Fangueiro a fait le service maximum : «Pour moi, les joueurs techniquement bons, ce ne sont pas que ceux qui éliminent des adversaires. En foot, le plus simple, c’est souvent le plus difficile à réaliser. Comme un contrôle orienté par exemple. Et ce qui fait la circulation de balle. Et sur ce point, Leandro est complet.»

Sur ce point, Vitor Pereira, le coach de Strassen, suit le mouvement. Avec un modeste bémol vite effacé : «Si Barreiro n’a pas encore le niveau, il va falloir qu’il l’ait vite. Mais Benfica, niveau recrutement, c’est un énorme travail mené par plein de personnes. Qu’il ait été recruté, c’est déjà une validation de son niveau. Ils sont allés le chercher parce qu’ils reconstruisent une équipe jeune. Soyez assurés qu’ils ne sont pas allés le chercher par hasard.» «C’est vrai que Benfica se trompe rarement, sur les grands joueurs comme sur ceux plus modestes, relance Dan Santos. En général, ils font même toujours une plus-value à la revente.»

Largement suffisant, comme certitude, pour Carlos Fangueiro : «Benfica et Leo vont se faire du bien mutuellement».