Au moins quatre internationaux, cet hiver, pourraient devoir changer de club pour trouver du temps de jeu. Et ce ne sont pas les moins bien cotés.
Certains des garçons concernés par la nécessité de se trouver un nouveau point de chute arrivent en fin de contrat, en juin prochain. Voilà qui pourrait autant leur ouvrir des portes, si leur club a envie de prendre un petit billet pour rentabiliser leur sortie de bail, que tout compliquer : pourquoi prendre cet hiver des garçons qui seront libres dans six mois? Parce que sur le marché, en janvier, il pourrait bien y avoir pour 2,75 millions de valeur marchande de joueurs luxembourgeois.
Marvin Martins
Son temps de jeu est famélique cette saison et cela lui est tombé dessus sans crier gare. L’ancien joueur de la Jeunesse et du Progrès ne compte finalement que deux apparitions cette saison en Bundesliga autrichienne avec l’Austria Vienne, là où il avait su s’imposer, cumulant 14 apparitions en 2021-2022, 32 en 2022-2023, 21 en 2023-2024. Aujourd’hui, dans cette équipe désormais flanquée d’une défense à trois qui n’a fait que gagner, ces neuf derniers matches, Martins est en cruelle perte de vitesse et à 29 ans, il lui faut rebondir. Luc Holtz lui-même a reconnu que l’on voyait, sur ses entrées en jeu en sélection, qu’il pouvait manquer de rythme et que cela se note dans ses prises d’informations et sa capacité à entrer dans les duels. Pour lui, c’est donc urgent. Et il a de l’expérience à revendre, dans sa recherche d’un point de chute : 137 matches pros, dont 11 de Coupes d’Europe. Qui veut d’un défenseur solide dont la valeur marchande est estimée à 600 000 euros et qui finit son contrat en juin prochain?
Yvandro Borges
Luc Holtz l’espérait en octobre. Puis en novembre. On est en décembre et lui et ses croisés ne sont pas encore revenus aux affaires avec Mönchengladbach. Lui qui s’était blessé dans le cadre d’un prêt qui s’avérait très porteur du côté des Pays-Bas, au NEC Nimègue. Il y avait comptabilisé huit entrées en jeu avant sa blessure au genou, une passe décisive magistrale et il avait ce qu’il était venu chercher : de la visibilité. Pour ça, il avait fallu en finir avec la doxa ayant cours entre le club allemand et son joueur, à savoir que ce dernier, valorisé 750 000 euros, était aussi bien à s’entraîner là qu’à jouer ailleurs. Mais aujourd’hui qu’il doit retrouver un niveau décent pour s’y remettre? La Regionalliga, à 20 ans et alors que son talent était en train d’exploser, peut-elle encore lui suffire, même après neuf mois sans jouer? Ou ne pourrait-il pas retourner dans un championnat qui corresponde à ses qualités, comme la Eredivisie? Voire sa petite sœur, la Eerste divisie… Il pourrait se le permettre : il a encore un an et demi de contrat devant lui.
Enes Mahmutovic
L’ancien Folaman, 27 ans, s’est tiré une balle dans le pied dès le début de saison en se faisant exclure dès la première journée, alors qu’il était titulaire au NAC. Depuis, impossible de retrouver sa place dans une défense où il ne possède que le dixième temps de jeu, avec seulement deux apparitions. Pour lui aussi, cet hiver revêt une certaine importance. Peut-il, dans les trois semaines de coupure, reprendre une place de titulaire? Il y a la même urgence, voire plus, que pour Mavin Martins : le sélectionneur, qui recompose son axe depuis que Maxime Chanot s’est auto-exclu du groupe, a répété que Mahmutovic avait un besoin vital de jeu pour être performant. Doit-il patienter ou chercher à aller voir ailleurs, bien que sa valeur marchande soit estimée à 400 000 euros et qu’il lui reste un an et demi de contrat? Lui qui sort de cinq saisons à 85 matches disputés en championnat avec Maastricht, Lviv (malgré la guerre en Ukraine) et le CSKA Sofia, peut mesurer à quel point il avait commencé à devenir incontournable chez les Rout Léiwen quand il était titulaire en club. Une raison de changer?
Mathias Olesen
Il y a là 1 million sur la table et une question majeure : ce joueur de club, qui sera officiellement libre en juin 2025, peut-il ramener un peu de liquidités en quittant son club formateur six mois avant la fin de son bail? Super-joker idéal aux yeux de son coach, le milieu de terrain répond toujours présent, mais n’en tire jamais aucun bénéfice en termes de crédibilité en vue d’une place de titulaire. Au point que tout récemment, les médias s’interrogeaient sur la pertinence d’une prolongation qui n’a encore même pas été évoquée, preuve du malaise. Faut-il anticiper, histoire que tout le monde y trouve son compte? Car le grand Mathias a même commencé à se retrouver menacé, dans l’entrejeu, par l’explosion de Tomas Moreira (Benfica). N’y aurait-il pas des prétendants en Allemagne ou en Suisse?