Une grève des conducteurs de camions-citerne qui provoquait des pénuries de carburant au Portugal depuis le début de la semaine a pris fin jeudi matin après un accord entre syndicats et leur patronat obtenu sous la médiation du gouvernement.
« Les syndicats se sont fait entendre et cela va permettre de lancer des négociations » sur leurs conditions de travail, a annoncé aux médias le ministre aux Infrastructures, Pedro Nuno Santos.
Surpris par cette grève, à quelques jours d’un week-end pascal prolongé, de nombreux automobilistes se sont précipités ces derniers jours pour faire le plein alors que de nombreuses stations-service se sont rapidement trouvées à sec.
« Après trois jours difficiles, d’incertitude et même d’insécurité, la situation devrait se normaliser progressivement », a précisé le ministre.
Revendications entendues
Mardi, le gouvernement socialiste avait décidé de réquisitionner les chauffeurs afin d’assurer un service minimum en ravitaillant en carburant aéroports, ports, services de secours, entreprises de transports en commun et des stations-service des régions de Lisbonne et Porto.
Le Syndicat national des transporteurs de matières dangereuses (SNMMP), qui a convoqué ce mouvement, réclame des hausses de salaire et la reconnaissance d’un statut particulier pour les chauffeurs en raison des risques auxquels ils sont exposés. « C’est un jour historique », s’est félicité Pedro Henriques, porte-parole du SNMMP. « Le pays a enfin compris nos difficultés et nous allons rapidement entamer des négociations dès le 29 avril », a-t-il précisé.
LQ/AFP