Une partie de l’installation a été fermée après que l’exploitant a été plusieurs fois condamné pour avoir pollué des eaux.
Le ministère de l’Environnement a décidé, le 5 décembre dernier, de fermer une partie des activités de l’usine de biogaz d’Itzig. En cause ? La pollution des eaux dont est responsable l’exploitant.
Nos confrères du Luxemburger Wort ont obtenu un document confirmant les raisons de cette décision. Il en ressort que des agents du service de gestion des eaux ont constaté, lors d’un contrôle en septembre 2023, la présence d’une fuite d’eau chargée en matières organiques des silos vers le sol. Des dommages sur les parois du silo auraient été responsables de cette situation.
En juillet 2024, un nouveau contrôle conjoint du ministère et de l’Inspection du travail (ITM) a mis à jour des taches noires sur les tuyaux de drainage. Un élément qui laisse à supposer que des eaux polluées continuaient de s’écouler dans la rivière. Aussi, des dommages aux parois du silo ainsi que des fissures auraient été à nouveau constatées. «Aucune mesure n’a été prise pour réduire l’impact environnemental sur la nature», est-il écrit dans la décision du ministère.
Deux précédentes condamnations
L’exploitant de l’installation de biogaz d’Itzig n’est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà, par le passé, dû répondre à deux reprises devant la justice de la pollution de l’eau.
Une première fois en décembre 2014. L’affaire concernait alors les murs d’un silo qui s’étaient effondrés pendant les travaux de construction en 2010. L’incident avait eu pour conséquences l’écoulement d’eaux d’infiltration de la matière biologique qui y était stockée. Celles-ci avaient pollué le Weierbaach, l’Itzigerbaach et l’Alzette. Aussi, des enquêtes ultérieures ont révélé que l’entreprise n’avait pas d’autorisation d’exploitation. Le procès devant le tribunal s’était soldé par une amende de 10 000 euros.
La seconde fois a eu lieu en octobre 2016, toujours pour des pollutions de l’eau. Entre 2013 et 2015, l’Office de l’eau avait constaté de nouvelles pollutions des cours d’eau. Ce qui a valu à l’exploitant une nouvelle amende de 15 000 euros.