Si le Luxembourg est relativement peu exposé aux décisions de la politique US, le pays pourrait tout de même en subir les conséquences par le biais de ses partenaires européens.
Vin, champagne, acier, aluminium, automobile… Difficile de s’y retrouver dans le maquis de taxes douanières punitives appliquées, annoncées ou juste agitées par Donald Trump depuis le début de sa guerre commerciale mondiale. Toutes ces décisions impactent fortement les perspectives économiques mondiales. Ce jeudi, le Statec publie une note sur les conséquences de la politique américaine sur le Luxembourg.
À première vue, le Grand-Duché est relativement peu exposé aux décisions des États-Unis. Le Statec note qu’en termes d’échanges de biens, les États-Unis représentent environ 3 % des exportations du Luxembourg au cours des dernières années (la proportion est du même ordre concernant les importations). Parmi ces échanges, la plus grande part concerne les métaux et produits métalliques ainsi que les produits de l’industrie textile. Les premiers représentent 30 à 40 % de l’ensemble des biens exportés vers les États-Unis et les seconds, approximativement 10 %. Du côté des échanges de services, les États-Unis comptent pour quelque 4 à 5 % des exportations totales du Luxembourg.
Des effets de contagion
Malgré ces chiffres plutôt rassurants, le Grand-Duché pourrait tout de même subir les effets de la politique de Trump. Et ce, de manière indirecte via une moindre demande des États-Unis vis-à-vis de ses partenaires européens. Par exemple, l’Allemagne est le premier partenaire commercial du Luxembourg et ses exportations de voitures sont dans le viseur des Américains. Le risque vient alors des effets de contagion par le biais des marchés financiers.
Aujourd’hui, l’UE reste dans l’œil des États-Unis. Fin février, Donald Trump a averti que les produits de l’UE feraient prochainement l’objet de 25 % de droits de douane.
Des voitures allemandes aux médicaments fabriqués en Irlande, nombreux sont les secteurs à exporter leurs biens et leurs services vers les États-Unis, engendrant un excédent commercial en faveur de l’UE estimé en 2023 à 50 milliards de dollars par Bruxelles.