Police dans le quartier Gare : l’objectif est «pleinement atteint», estime le ministre

Pour Léon Gloden, le dispositif policier spécial mis en place depuis janvier aux abords de la gare à Luxembourg, où sévit le trafic de drogue, a rempli sa mission.

Quel bilan pour le dispositif censé renforcer la présence policière à Luxembourg-Gare, demande le député vert, Meris Sehovic, au ministre des Affaires intérieures.

Il rappelle que la bourgmestre Lydie Polfer estimait fin avril que les consommateurs de drogue n’étaient plus poursuivis par les agents de police, en particulier devant l’école du quartier, une situation «intolérable».

Le parlementaire évoque aussi dans sa question la présence de trafiquants dans le quartier Gare, à différents arrêts du tram et place de l’Étoile, ainsi que la délocalisation des dealers.

Ce qui, selon lui, ne colle pas avec la déclaration du ministre face aux députés le 14 mars à la Chambre. Celui-ci avait alors indiqué que le dispositif policier spécial était «là pour lutter contre la drogue, l’immigration clandestine, le proxénétisme et la mendicité organisée».

Léon Gloden rétorque simplement que la police a déployé ce dispositif spécial dans les quartiers Gare, Bonnevoie et Ville-Haute, avec l’objectif d’assurer «une présence régulière et visible» et d’agir sur le sentiment d’insécurité des citoyens.

Un but «pleinement atteint», selon lui. Puis, il donne une liste de chiffres, parmi lesquels figurent le nombre de contrôles de personnes (1 071 entre le 15 janvier et le 30 avril), celui des interpellations de trafiquants de stupéfiants (70) et celui des arrestations de dealers dans le quartier Gare (48).

Le ministre argue que «des actions de grande envergure, des flagrants délits et interpellations de trafiquants présumés sont couramment menés» dans la capitale, et cite quatre opérations d’envergure ces derniers mois.

Il ajoute, en réaction aux propos de Lydie Polfer, que «la police continue d’interpeller les consommateurs de stupéfiants et rédige des procès-verbaux qu’elle transmet aux autorités judiciaires aux fins d’éventuelles poursuites», et ce «dans toutes les régions.»