Samedi, l’Association professionnelle du cadre supérieur de la police (ACSP) et l’Association professionnelle des officiers de l’Armée (APOL) ont ouvertement menacé de quitter les rangs de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP).
Cette menace intervient en amont de la grande conférence des comités de la CGFP, qui réunira ce lundi soir à Dommeldange l’ensemble des associations de la fonction publique.
Le «ras-le-bol» de l’ACSP et de l’APOL est non seulement lié à l’affaire Schleck – président du syndicat de l’armée qui aurait été muselé par l’État-major – mais plus particulièrement au «bashing» des cadres supérieurs par le Syndicat de la force publique (SPFP), du Syndicat de l’armée (SPAL) et du Syndicat de la police (SNPGL). Le fait que la CGFP «tolère» ces attaques sans cesse amène l’ACSP et l’APOL de «réfléchir officiellement» de tourner le dos à la Confédération majoritaire de la fonction publique.
Les deux syndicats reprochent à la CGFP que sa solidarité ne vaut pas pour les cadres supérieurs (catégorie A1). Les «insultes publiques» dirigées contre la direction de la police de la part du SNPGL et du SPFP, qui de plus remettraient sans cesse en cause la «compétence» de la direction, seraient «inacceptables». Dans le viseur des cadres supérieurs se retrouve Pascal Ricquier, qui préside à la fois le SNPGL et le SPFP.
Toute décision de la part de la direction générale de la police serait immédiatement remise en question par le SNPGL. La menace de saisir le ministre de la Sécurité intérieure pour trancher tout bras de fer serait omniprésente. «Un dialogue constructif n’est plus possible sous ces conditions. Toute tentative de travail constructif de la part de la direction est bloqué, les menaces fusent», dénonce l’ACSP.
L’accusation comme quoi la direction de la police falsifierait les statistiques concernant les heures supplémentaires est pour l’ACSP une «grave accusation qui n’est pas à tolérer». Des poursuites en justice ne sont pas exclus par l’ACSP, qui souligne toutefois de ne pas remettre en question la liberté syndicale. Des «lignes rouges» auraient toutefois été dépassées. Les grands perdants seraient les agents de police alors que la cohésion du corps est primordiale aux yeux de l’ACSP.
La conférence des comités de la CGFP risque d’être bien plus animée que d’habitude…
David Marques