Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Ce vendredi, le Statec publie un panorama sur le logement de la population luxembourgeoise qui reprend les chiffres du recensement de 2021. Caractéristiques, travaux énergétiques, surface… une multitude de paramètres sont scrutés pour permettre une vision d’ensemble des types d’habitations dans le pays.
Plutôt maison ou appartement ?
Si la majorité des résidents vivent dans une maison, le parc immobilier est, lui, constitué de 52,8% d’appartements et de 45,9% de maisons. Pour le reste, qui ne représente que 1,2%, il s’agit « principalement des fermes », précise l’institut. Au vu des cartes créées par le Statec, ces deux types de logements sont répartis de façon hétérogène à travers le pays.
« Les communes les plus peuplées se caractérisent par une forte proportion d’appartements (plus de 55% de tous les logements dans la commune). En revanche, les moins peuplées comptent une proportion de 75% de maisons », résume l’institut. On observe, par exemple, plus de maisons au nord-ouest et à l’est du pays, tandis qu’un plus grand nombre d’appartements se trouvent dans la capitale et ses environs ainsi que dans tout le sud du Luxembourg.
Quant aux époques de construction de l’ensemble de ces logements, ces dernières sont extrêmement diversifiées. 17.3% des logements ont été construits depuis le recensement de la population en 2011, contre 18.9% avant 1945. Le Statec note une tendance récente qui s’oriente vers davantage d’appartements que de maisons. En résulte, un parc de logements composé de maisons est plus ancien que celui, plus récent, composé d’appartements.
Plus de 120m2 pour plus de la moitié des résidents
Comme énoncé plus tôt, plus d’un tiers de la population vit dans un bien immobilier de 150m2 ou plus. Dans le panorama du Statec, on apprend également que 54.4% des logements au Luxembourg ont une surface supérieure à 120m2 . Au Grand-Duché, la part de petits logements (de moins de 30m2) reste très faible (1.3%). Quant aux appartements de taille moyenne (entre 60m2 et 100 m2), ils constituent 51.2% de tous les appartements.
Statut migratoire synonyme de moins grande surface
Sur la question de la surface des logements, le Statec a décidé de placer la loupe sur les habitants bénéficiant d’un statut migratoire. D’après les données récoltées, ce statut est « une ligne de rupture en termes de surface d’habitation ».
« Il existe en effet une différence importante entre les ménages avec une personne de référence de nationalité luxembourgeoise (en grande majorité plus de 40m2 par occupant) et les autres ménages (dont la majorité des logements font entre 20m2 et 60m2 par occupant) », souligne le Statec.
63% des ménages avec un parent né au Luxembourg disposent de plus de 60m2 par occupant. En revanche, seulement 42% des ménages dont les deux parents sont nés à l’étranger disposent de la même surface. Enfin, pour les ménages avec une personne de référence à nationalité hors UE, ils habitent plus souvent dans des logements de moins de 30m2 par occupant.
29.2% des propriétaires déclarent avoir réalisé des travaux énergétiques, 21.2% ont changé des fenêtres, 14.1% ont effectué des travaux de toiture, 9.0% des travaux liés aux murs, 3.2% dans la cave et 2.0% des travaux concernant les sols (possibilités de réponses multiples). Parmi les propriétaires, ceux habitant des maisons déclarent en moyenne six fois plus souvent que les propriétaires d’appartements avoir réalisé différents types de travaux de rénovation.
