Le ministre de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider, nous a confirmé ce mardi midi que les mesures de sécurité seront renforcés autour des marchés de Noël du pays. Le niveau d’alerte reste lui néanmoins maintenu au niveau 2.
Le Groupe de coordination en matière de lutte contre le terrorisme (GCT) s’est réuni mardi matin après l’attentat perpétré lundi soir en plein cœur de Berlin. «Nous avons procédé ensemble avec le Haut commissariat à la protection nationale à l’analyse de la situation. Pour l’instant, il n’existe aucun indice que le Luxembourg soit ciblé», nous a dit le ministre de la Sécurité intérieure, Étienne Schneider. «Nous nous trouvons en échange permanent avec les services secrets d’autres pays. Aucune information n’existe sur une menace concrète contre le Grand-Duché», complète le ministre son message d’apaisement. Le niveau d’alerte reste donc maintenu à 2, comme c’est déjà le cas depuis les attentats de Paris et de Bruxelles.
Si Étienne Schneider a voulu faire passer cet appel au calme, cela n’empêche pas que les mesures de sécurité seront renforcés autour des «points sensibles», dont l’aéroport du Findel, la Gare centrale de Luxembourg et bien évidemment aussi les marchés de Noël, qui battent leur plein. «J’ai proposé de renforcer la présence policière, avec des agents armés», annonce le ministre de la Sécurité intérieure. En parallèle, la Ville de Luxembourg a décidé d’installer des blocs de béton pour mieux sécuriser ses marchés de Noël. «Il faudra néanmoins faire la part des choses. Encombrer l’accès avec des blocs de béton induit aussi que les services de secours ont plus de difficultés à accéder en cas d’incendie ou d’accident. Il faut donc trouver le bon équilibre», insiste Étienne Schneider.
Si ces blocs de béton seront aussi installés devant d’autres grands marchés de Noël du pays reste encore à définir. La décision appartiendra aux administrations communales respectifs. «L’objectif est de prévenir au mieux tout scénario, mais comme on a déjà pu le constater par le passé, la sécurité à 100% n’existe malheureusement pas», conclut le ministre de la Sécurité intérieure.
Même si sur le plan formel, le gouvernement ne va pas organiser de réunion de crise ce mardi, le Premier ministre se trouve en contact permanent avec le ministre de la Sécurité intérieure, le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice. Un nouveau point sera fait mercredi matin à l’occasion de la réunion du Conseil de gouvernement.
David Marques