Accueil | A la Une | [Photos] Les Francofolies d’Esch donnent la cadence

[Photos] Les Francofolies d’Esch donnent la cadence


DJ Snake a enflammé le parc Gaalgebierg vendredi soir. Photo : Vincent Lescaut

Deux endroits, deux ambiances, comme au Macumba ! Après le lancement intimiste et bruitiste à la Kulturfabrik jeudi soir (devant une petite centaine de personnes), les Francofolies d’Esch-sur-Alzette prenaient dès le lendemain sa forme désirée. En l’occurrence celle d’un festival grandeur nature et en plein air.

Au cœur de l’accueillant parc du Gaalgebierg, plus de 6 000 personnes s’y sont donné rendez-vous (bien plus que l’année dernière), d’abord pour se lover dans la verdure à la cool, ensuite pour apprécier les invités des deux scènes. Avec, entre les deux, la nécessité de s’armer de patience pour profiter de toutes les réjouissances. 

Devant un public prêt à la fête, l’atmosphère était aussi duale. D’un côté, peut-être pour faire baisser la température, une pop froide et synthétique portée par un trio : d’abord une, puis deux artistes du cru, soit l’intimiste Angel Cara et C’est Karma, dont les emprunts à Billie Eilish sont assez manifestes.

Enfin, pour compléter le podium, Jeanne Added, à la tête d’une troupe toute vêtue d’un noir de circonstance. De l’autre, pour contrebalancer et donner à l’humeur un parfum estival, il y avait Voyou, chemise hawaiienne, chœurs au féminin et trompette, suivi de La Femme et son surf-rock un peu yéyé, un peu swing, qui fait bouger les hanches surtout quand il distille les chansons du premier album, vieux de déjà dix ans (Psycho Tropical Berlin).

Pour mettre un point d’honneur à cette première soirée XXL, on pouvait compter sur DJ Snake, redoutable serpent quand il s’agit de faire bouger les foules avec ses grosses basses qui tabassent, sa «dance music» qui décape et ses flammes ardentes qui donnent un coup de chaud à tout le premier rang…

Devant des fans acquis à sa cause, régissant au doigt et à l’œil, la star a transformé les Francofolies en véritable club à travers un show épileptique. Moqueur, il semble même s’être bien amusé pour cette «première de l’été», après six mois à travailler son prochain album à l’ombre des studios. Voilà qui résume bien l’affaire : tout le monde a besoin d’air, de soleil, et ne s’en cache pas pour le crier.