Ce week-end, le LBO animera le parc du Galgenberg, dans la ville d’Esch-sur-Alzette. Près de 5 000 personnes devraient profiter de cet événement festif et de sa méticuleuse préparation.
Depuis quelques jours, de nombreux camions remplis de sable, de fûts de bière ou de balustrades traversent le parc du Galgenberg et s’arrêtent non loin du stade Émile-Mayrisch. Sur place, plusieurs dizaines de bénévoles travaillent afin de mettre sur pied l’événement estival phare d’Esch-sur-Alzette, le Luxembourg Beach Open. Organisé par l’Escher Volleyball Club, ce tournoi de beach-volley est le plus grand du genre dans la Grande Région.
D’ici quelques heures et jusqu’à dimanche, les 400 sportifs et près de 5 000 spectateurs attendus pourront profiter de cette fête où des stands de restauration, des buvettes et des concerts réjouiront le public, le tout en pleine nature. Un programme qui plaît, comme en atteste la longévité de l’événement – la première édition s’est tenue en 1995. Mais il demande, néanmoins, une organisation millimétrée.
Une méticuleuse préparation
«Nous avons hâte que ça commence, ça va être une belle fête.» Malgré son rôle de coorganisateur, Gérard Thein n’hésite pas à mettre la main à la pâte. Directeur de l’entreprise de construction Bonaria Frères, il aide à la mise en place des terrains, des stands ou encore des gradins. Le LBO, il le connaît par cœur. Il y a participé en tant que joueur.
Ces bons souvenirs lui permettent «de savoir ce que cela représente pour les Eschois». Depuis dix ans, il participe à sa préparation. «C’est du boulot, il ne faut pas le cacher, mais on peut compter sur beaucoup de monde pour nous aider.»
Au total, près de 50 bénévoles s’impliquent dans les différentes étapes. La plupart sont licenciés au club de volley-ball d’Esch, organisateur du tournoi. «Lorsqu’ils viennent s’inscrire dans nos équipes, ils sont prévenus : il faudra être disponible pour donner un coup de main ce week-end-là», ironise Steve Faltz, le président de la structure sportive. Les volleyeurs locaux de tout âge apportent donc leur pierre à l’édifice, n’hésitant pas, pour la plupart, à poser un congé afin de répondre présent. Un geste apprécié, réalisé pour la bonne cause.
«L’événement n’a pas de but purement lucratif. Toutes les recettes nous permettent de payer nos entraîneurs et nos équipements pour la saison à venir. Le club vit grâce au LBO», explique le président. Une motivation supplémentaire pour les bénévoles face à l’importante charge de travail.
«On commence à se plonger dans la préparation dès le mois de janvier», dit Gérard Thein. Les commandes de boissons auprès des fournisseurs et les demandes de prêts – parasols, balustrades, enceintes – à la commune sont les premières étapes de la check-list. «Il faut être prévoyant et anticiper nos besoins le plus tôt possible», ajoute Steve Faltz.
Ceci fait, reste encore à aménager l’ensemble du site, en particulier les terrains de beach-volley, qui nécessitent mille tonnes de sable. «Depuis des années, nous utilisons le même. À chaque fin d’édition, nous le stockons dans nos entrepôts jusqu’à celle d’après. Cela permet de réduire notre impact environnemental», explique le directeur de Bonaria Frères.
Pour transporter ce sable jusqu’au parc, deux jours sont nécessaires. «On a commencé jeudi dernier, puisque c’est la base de la mise en place. Mais le gros de l’installation se fait de mercredi jusqu’à l’ouverture.» Durant deux jours, les petites mains construisent donc les terrains, les gradins, la zone de restauration et montent la scène musicale et sa sonorisation. «Notre succès tient surtout à la diversité du LBO, qui reste un événement très axé sur le social.»
L’aspect social au centre du projet
«Notre idée a toujours été la même : celle d’une grande fête ouverte à tous, sans aucune distinction», affirme Steve Faltz. C’est en partie pour cette raison que l’accès à l’événement, malgré sa popularité, reste gratuit. «Jusqu’à 20 h, tout le monde peut venir assister aux matches, boire un verre et profiter du cadre.» Passé cet horaire, les concerts se mettent en place, jusqu’à tard dans la nuit. Des DJ sets sont prévus le soir jusqu’à 1 h aujourd’hui et 3 h demain. Pour y assister, il faudra débourser 10 euros pour le premier jour, 20, pour le second.
«Au Luxembourg, c’est presque impossible de trouver moins cher», estime-t-il. Malgré l’inflation, les organisateurs parviennent à maintenir des tarifs raisonnables. Une organisation réfléchie autour du social, tant pour le public que pour les partenaires.
Nous voulons avant tout rassembler
Pour ce faire, la manifestation, à chaque édition, offre de la visibilité à deux associations. Une façon pour le LBO de contribuer à leur projet. Cette année, la fondation Wonschstär, qui a pour objectif d’aider les personnes ayant perdu goût à la vie à cause d’une maladie, d’un accident ou d’un autre coup du sort, sera représentée.
Le projet Madame Witzeg, restaurant de Belvaux dont l’entièreté du personnel est porteur de trisomie 21, proposera, quant à lui, ses plats. «Cela leur permet de générer des dons et de faire connaître leur combat. L’an passé, les associations représentées sont reparties avec 1 000 euros chacune», se souvient Gérard Thein.
Cet engagement social affirmé perdure au-delà du week-end, lors de la phase de démontage, qui doit être rapidement effectuée. Dès le dimanche soir, une quinzaine de réfugiés – qui vivent en centre d’hébergement – viendront donc en aide aux organisateurs pour tout remballer, hormis les terrains, qui resteront accessibles aux visiteurs du parc tout l’été. Sans cette main-d’œuvre, il serait impossible de faire place nette. «C’est génial de leur part. Ils sont heureux de s’impliquer dans ce projet, tout autant que nous de les recevoir.»
Les ouvriers d’un jour seront également invités lors du week-end afin de se joindre à la fête. «Ils vont profiter de la bonne musique, du beau temps, d’une belle ambiance dans un super cadre», s’enthousiasme Gérard Thein. Un geste symbolique, récompensant leur investissement.
Pour celles et ceux qui sont intéressés par la compétition sportive, les inscriptions sont encore ouvertes sur evbc.lu. Les fêtards, eux, pourront s’acquitter de l’entrée directement sur place. Toutefois, Steve Faltz prévient : «Nous avons une jauge maximum, qui est souvent atteinte. Nous vous conseillons donc de venir tôt, pour vous assurer de pouvoir être de la partie.»
Les billets sont également disponibles sur oshatix.lu.