Les autorités belges ont décidé vendredi d’étendre jusqu’à la frontière française la zone géographique dans le sud francophone de la Belgique soumise à une vigilance particulière au risque de peste porcine africaine.
Après la découverte à la mi-septembre, en Wallonie, du premier sanglier mort de ce virus venu d’Europe de l’est, le gouvernement wallon avait décidé une série de mesures, parmi lesquelles la délimitation de zones interdites d’accès à certains publics (promeneurs, chasseurs etc). Un des objectifs était de limiter la circulation des sangliers pour éviter la propagation du virus.
Mais le 9 janvier, a indiqué le gouvernement wallon dans un communiqué, deux cadavres de sangliers porteurs du virus ont été retrouvés, pour la première fois, dans un secteur non concerné par les mesures d’interdiction de chasse et de circulation. Ces deux cas, selon le communiqué, « confirment la forte progression observée du virus vers l’ouest », en l’occurrence vers les départements français des Ardennes et de la Meuse, dans le secteur des communes belges de Meix-devant-Virton et Sommethonne.
Sangliers : +43% depuis 2015
Le gouvernement wallon a donc décidé d’ « élargir le périmètre de la zone tampon et de vigilance ». La zone tampon (interdiction de chasse, exploitation forestière restreinte) est élargie de 3 700 hectares vers l’ouest, sur un territoire compris entre deux routes nationales belges (88 et 871) qui franchissent la frontière française.
Aucun traitement n’existe contre ce virus potentiellement ravageur pour les sangliers, mais aussi pour les élevages porcins. Outre les mesures de restriction d’accès à certains secteurs forestiers, le gouvernement wallon avait décidé à l’automne l’abattage préventif de 4 000 porcs. La Wallonie souhaite aussi l’élimination d’ici à mars 2020 de la moitié des quelque 30 000 sangliers recensés sur son territoire. Dans cette région, dont une bonne partie du territoire entre les frontières française et allemande est constituée des forêts ardennaises, la population de sangliers a augmenté de 43% depuis quatre ans.
LQ/AFP