Les partis de la majorité se sont plaints les 25 dernières années de la pénurie de logements dans le pays. Pourtant, on constate que cette pénurie n’est pas réglée », lance Marc Lies.
Le député organisait, vendredi, avec son confrère Serge Wilmes (CSV), une conférence de presse sur le thème «plus d’acteurs publics pour le marché du logement».
Partant du constat évident que la construction de logement ne suit pas la demande au Grand-Duché, ils ont insisté sur le cas de la capitale, où Serge Wilmes est la nouvelle tête de pont du CSV pour les prochaines élections communales. « Depuis des années, maints efforts ont été faits autour de la ville de Luxembourg, mais dans la ville même, le manque de construction de nouveaux logements reste trop important. Ce n’est pas faute de potentiel : il y a encore des terrains qui pourraient accueillir des lotissements », constate Marc Lies.
« Elle ne le fait pas par manque de volonté. Serge Wilmes, notre candidat en tête de liste, veut proposer une autre volonté politique pour faire davantage sur le marché du logement », clame-t-il.
Aider les jeunes générations
Comment? « Notre constat est qu’il faut plus d’acteur publics sur le marché, outre les deux constructeurs et promoteurs publics actuels (NDLR : le Fonds du logement et la Société nationale des habitations à bon marché) . ll faut faire davantage dans le marché subventionné pour la vente, dans le logement social, dans la location. Il faut une volonté politique pour que les communes deviennent davantage des promoteurs. »
Avec quelle priorité? Les logements sociaux? « Notamment. On a une certainement pénurie de logements de location, mais il faudrait aussi construire pour les jeunes générations, qui commencent à travailler, pour qu’elles aient la possibilité dans le futur d’accéder au logement par le biais de l’aide au logement. Là encore, il faudrait encore plus d’acteurs sur le marché, car la Société nationale des habitations à bon marché et le Fonds du logement ne suffisent manifestement pas. »
Et que penser des projections qui tablent sur un Grand-Duché à un million d’habitants d’ici quelques décennies? « Ce sujet devrait préoccuper tous les responsables. Car ce n’est pas souhaitable. Un million et davantage, cela créera énormément de problèmes, il faudra construire davantage, investir énormément dans les réseaux, les infrastructures, dans la mobilité. Il faut donc veiller à ce que la croissance démographique soit maîtrisée, car actuellement on a déjà des problèmes à régler dans ces domaines. »
R. V. D.