Patti Smith a réussi une prestation à la fois nostalgique et pleine d’énergie à la Rockhal, samedi soir.
Quatre ans après son dernier passage à Belval, deux après sa dernière apparition sur scène au Grand-Duché, Patti Smith, la marraine du punk n’est pas passée inaperçue ce samedi lors de sa venue au Luxembourg. Entre un petit show-case acoustique, l’après-midi au Mudam, dans le cadre des dix ans du musée du Kirchberg, et son concert, le soir à la Rockhal, la chanteuse, musicienne, peintre, poète et photographe américaine a su se mettre dans la poche un public conquis d’avance, adulte et connaissant bien souvent parfaitement la discographie de l’ancienne résidente du Chelsea Hotel de New York.
Quatre ans après la sortie de son dernier album, Banga, Patti Smith, crinière blanche portée fièrement, est replongée dans le passé pour reproposer au public une version 2016 de son album mythique Horses, sorti en 1975. Plutôt loquace avec son public, étonnée et amusée d’avoir été reçue dans l’après-midi par des membres de la famille grand-ducale et du gouvernement, Patti Smith a également repris quelques grands tubes sortis ultérieurement – Because the Night – et proposé sa version de Power to the People de John Lennon ou encore rendu hommage aux regrettés Prince et à David Bowie.
Bref, 1h40 de concert où la chanteuse a même laissé la scène à ses musiciens – parmi lesquels son fils Jackson Smith à la guitare – qui se sont empressés de reprendre du Velvet Underground. De quoi compléter ce voyage dans le temps, nostalgique mais plein d’énergie, pendant lequel Patti Smith a fait oublier les années qui passent, aussi bien pour elle que pour ses fans, en se donnant à fond et habitant avec profondeur chaque instant du concert.
K. C.