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Parlement européen : les sanctions contre Monica Semedo annulées


Monica Semedo estime avoir été littéralement bâillonnée par les services du Parlement européen. (Photo d’illustration : Julien Garroy)

En 2023, celle qui était encore députée européenne était sanctionnée après des accusations de harcèlement par le Parlement européen. Ce mercredi, le Tribunal de l’Union européenne a annulé ces décisions.

«Aujourd’hui marque la fin d’un parcours juridique de quatre ans de souffrance face à des accusations injustes et à un véritable acharnement à mon égard». Ce mercredi 12 mars, l’ancienne députée européenne, Monica Semedo, annonce que l’ensemble des sanctions prises à son encontre par le Parlement européen ont été annulées par le Tribunal de l’Union européenne. Pour rappel, en 2023, Monica Semedo avait été privée de ses indemnités pendant dix jours à la suite d’accusations de harcèlement portées par un de ses collaborateurs.

«Lors de la procédure le Parlement m’a refusé le droit d’être accompagnée d’un avocat. Il m’a refusé l’accès complet aux éléments de preuve utilisés contre moi. Le comité consultatif a ignoré mes observations», appuie l’ex-eurodéputée qui affirme que son droit à la défense n’a pas été respecté.

Elle dénonce également le fait d’avoir été réduite au silence par l’administration du Parlement européen alors qu’elle ne demandait que «la transparence»

Aujourd’hui, Monica Semedo se dit «soulagée et fière» et tend maintenant la main vers Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, qui avait acté les sanctions à son encontre.

«J’offre mon soutien pour réformer ces procédures — avec des formations pour les nouveaux députés, une clarification des responsabilités, et des garanties pour que chacun, personnel ou élu, soit traité avec équité et dignité».

Enfin, elle annonce vouloir envisager avec son avocat la question de la réparation de ce préjudice. «Ma dignité et mon honneur ont été irrémédiablement bafoués même si aujourd’hui l’arrêt du Tribunal de l’Union européenne me restitue un peu de cette dignité».