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Panneaux solaires à installer sur son balcon : la Ville d’Esch innove


Meris Sehovic, Christian Weis et André Zwally (de g. à dr.) ont présenté ces panneaux de 1,20 mètre sur 1,70 mètre. (Photo : christelle brucker)

Pour démocratiser l’accès à l’énergie photovoltaïque de ses habitants, la Ville d’Esch-sur-Alzette et son partenaire Sudstroum lancent une solution subventionnée clés en main.

C’est un projet doublement pionnier, à la fois en matière de production d’énergie verte et d’inclusion sociale, qui a été officiellement lancé vendredi à l’hôtel de ville d’Esch-sur-Alzette. En effet, pour la commune auréolée du statut de «Capitale de la transition», pas question de laisser sur le bord du chemin ses 64 % d’habitants vivant en appartement.

Avec le projet pilote «Centrale électrique de balcon», pas besoin de vivre dans une maison individuelle, de disposer d’un toit en pente, de revenus conséquents ou d’être propriétaire de son logement, pour produire sa propre électricité. Inédit au Luxembourg et dans la Grande Région, ce nouveau concept consiste à fournir et installer un kit solaire spécial balcon aux ménages eschois qui en font la demande.

Soutenue dans cette voie par le ministère de l’Environnement, le Fonds climat et énergie et son partenaire Sudstroum, la Ville d’Esch est en mesure de proposer des panneaux prêts à l’emploi, à un prix défiant toute concurrence : 150 euros pour un, et 250 euros pour deux panneaux, pose et conseils techniques compris! «Le coût réel varie de 750 euros à 1 100 euros. On a budgétisé 450 000 euros pour 500 installations sur cette phase pilote, dont 150 000 euros investis par la commune», détaille l’échevin Meris Sehovic (déi gréng).

On est donc loin des dizaines de milliers d’euros que représente une installation classique – un ménage luxembourgeois qui souhaite s’équiper en photovoltaïque dépense autour de 20 000 euros, selon les professionnels du secteur. «On s’est demandé comment contourner cette barrière financière et le fait d’habiter dans un immeuble», poursuit l’élu chargé de l’Environnement.

Pour les résidents, cette bonne affaire à l’achat s’accompagne d’une baisse de leur facture d’électricité qui peut, selon les estimations pour un ménage type, atteindre 25 %. «C’est vite fait, c’est concret : dès qu’on branche le panneau sur une prise, la production démarre et alimente en électricité le réseau local de l’appartement.» En pratique, le panneau est relié à un micro-onduleur qui convertit l’énergie solaire en courant alternatif, injecté directement dans le réseau électrique du logement via une prise standard. L’électricité produite est consommée en priorité dans le foyer, tandis que le surplus éventuel est injecté dans le réseau public (sans être rémunéré).

Les kits proposés respectent la limite légale de puissance pour ce type d’installation, soit moins de 800 W. Une puissance suffisante pour couvrir une part significative des besoins de base d’un foyer. «Ainsi, tout le monde peut agir, c’est notre objectif : promouvoir les énergies renouvelables dans l’espace urbain et adopter des politiques qui collent aux besoins réels de la population, locataires, jeunes ménages ou encore copropriétaires», poursuit l’échevin.

Un formulaire et quelques photos

Les personnes intéressées pour s’équiper peuvent introduire dès maintenant leur demande via le site dédié solaresch.lu. Pour lancer la démarche, il suffit de remplir un formulaire et de joindre quelques photos du balcon pour permettre aux services techniques d’évaluer les besoins. Un premier rendez-vous sur place est ensuite fixé, avec présentation du devis et, si tout est bon, le matériel est installé lors d’un second déplacement.

Seules conditions pour bénéficier de cette offre avantageuse : il faut résider sur le territoire eschois, ne pas pouvoir installer des panneaux classiques et ne pas déjà posséder un équipement photovoltaïque. «Maintenant, on veut voir quels sont les besoins, quels problèmes éventuels se posent sur le terrain, avant d’élargir peut-être ce projet dans le futur», conclut Meris Sehovic.

solaresch.lu

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